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Sirmione – la forteresse Scaliger défend le Lac de Garde pour Vérone
Posté le Lundi 07 novembre 2011dans Architecture, Italie, Médieval, château / palaispar Alexandre RosaImprimerSur les bords du lac de Garde, au nord de l’Italie, se trouve la cité médiévale de Sirmione, dont l’entrée passe par un bastion véronais du 13ème siècle. Ce château est l’un des plus complets et les mieux conservés d’Italie, ainsi qu’un des rares exemples de fortification en bord de lac.
La construction du fort commença au milieu milieu du 13ème siècle, probablement sur les restes d’une forteresse romaine. Sa construction fut ordonnée par le maire de Vérone Leonardino della Scala, mieux connu comme Mastino I della Scala. La fonction du château était de défendre le port de Sirmione, petite ville frontière très exposée aux attaques.
Sirmione tomba en 1405 sous le contrôle de la République de Venise, pendant le règne duquel commença un travail de renforcement des structures défensives. C’est durant cette période que le quai encore visible aujourd’hui fut construit. Les vénitiens régnèrent sur la ville et le lac jusqu’au 18ème siècle.
Appelé “Rocca Scaligera” par les italiens, ce château tient son nom des seigneurs véronais de Scaliger, qui conservaient leurs navires entre ses murs. Aujourd’hui, il est le point d’entrée de la vieille ville de Sirmione, qui accueille de très nombreux touristes, attirés par les nombreux spas de la région. Ces derniers utilisent les eaux de la source Boiola, connue depuis 1546.
La légende raconte qu’il y a bien longtemps, un jeune garçon nommé Ebengardo vivait dans le château des Scaliger avec sa bien aimée Arica. Les deux jeunes gens y vécurent heureux jusqu’à ce que leur histoire d’amour soit interrompue par un évènement tragique. Lors d’une nuit de tempête, un chevalier vénitien nommé Elalberto vint chercher refuge au château. Alors que le couple lui offrit l’hospitalité, Elalberto fut frappé par la beauté de la jeune femme. Au milieu de la nuit, il tenta de rejoindre Arica dans sa chambre. Effrayée, celle-ci hurla et, de peur, Elalberto la poignarda. Ebengardo accouru aussitôt, pour découvrir le corps sans vie de la jeune femme. Aveuglé par la rage, il saisit le poignard du visiteur indélicat et tua Elalberto par vengeance.
La légende veut que, aujourd’hui encore, les nuits de tempête, l’âme de Ebengardo peut être vue en train d’errer à travers le château à la recherche d’Arica.
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Article et photos par Alexandre Rosa