Les Aiguilles de Port-Coton à Belle-Île en Mer : le trésor de Claude Monet

Posté le Jeudi 18 août 2011dans Bretagne, Falaises, France, Océan, Îlespar Alexandre RosaImprimer

Claude Monet décrivait ainsi les Aiguilles de Port-Coton à Belle-île-en-Mer, qu’il a peintes à maintes reprises : "C’est sinistre, diabolique, mais superbe et je ne crois pas retrouver pareille chose ailleurs". Il n’est pas le seul que les lieux aient inspiré : Matisse, Russell, Auburtin…

Situées sur la côte sauvage de cette île, la plus grande des îles du Ponant, ces aiguilles de pierre marquent l’entrée d’une petite anse bordée de falaises au fond de laquelle une petite plage attend les touristes les plus courageux.

Il faut reconnaitre que le paysage a de quoi impressionner, notamment lorsque la tempête fait rage. Les vagues viennent alors se briser sur les rochers, enveloppés d’écume semblable à un voile de coton. Il ne faut pas chercher plus loin l’origine du nom de ce lieu grandiose.

Mais il faudra vous y rendre par temps calme si vous souhaitez observer plus attentivement la forme singulière de ces aiguilles sorties de la mer. Vues d’un certain angle et prises de gauche à droite, on peut reconnaitre dans leur silhouette le faciès de Louis XIV, celui d’un loup hurlant à la mort, la forme du Sphynx ou encore celle du Mont Saint Michel. A en croire que la nature, bien avant l’arrivée des artistes, avait déjà commencer à sculpter le paysage de façon imaginative…

Le long de cette côte sauvage qui s’étend face à l’océan Atlantique, la nature s’exprime également avec force. Ici, pas un arbre ne pousse tant le vent souffle toute l’année durant. Les quelques buissons qui ont poussé ça et là sont tous penchés dans la même direction. Nul besoin de girouette par ici!

Exposée, déchirée, découpée, la côte propose de nombreux sites grandioses à explorer. Falaises, criques, grottes sous-marines, arches de pierre… Des merveilles qui attirent de nombreux touristes chaque année. En été, la population de Belle-île est ainsi multipliée par 10! La plupart débarquent par ferry au port du Palais, la capitale économique de l’île. La compagnie Océane y exploite en effet une ligne au départ de la pointe sud de la presquîle de Quiberon, dont Belle-île n’est éloignée que de 14 kilomètres. Une traversée qui prend tout de même 45 minutes.

Il est toutefois si difficile de trouver à se loger sur l’île, du fait d’une pénurie de chambre d’hôtels et de locations, que la plupart n’ont le temps de passer qu’une seule journée à Belle-île. Celle que l’on surnomme parfois “la petite Baie d’Along” attire toutefois la majorité d’entre eux. Les aiguilles de Port-Coton passent en effet pour le lieu le plus joli de l’île bretonne.

Le peintre Claude Monnet ne s’y est pas trompé. Il immortalisa l’endroit en 1886 sur plusieurs tableaux aujourd’hui exposés bien loin de là : au Musée de l’Ermitage, à Saint Petersbourg.

Non loin de là, le Grand Phare de Belle-île veille sur les aiguilles immortelles du haut de ses 53 mètres. Avec ses 111 kilomètres de portée, c’est l’un des plus puissants de France, bien qu’il ne soit pas situé tout près de la mer. En raison de la hauteur des falaises, il culmine tout de même à 92 mètres au-dessus des flots.

Voir toutes les photos des Aiguilles de Port-Coton dans la galerie de TravelPics.fr

Article et photos par Alexandre Rosa

One Comment

• Valérie dit :

  19 août 2011 à 14:54

  Bonjour Alexandre et bon courage pour la reprise !!!
  Je trouve une certaine similitude avec les falaises de l’Algarve au sud Portugal. La lumière est différente mais les paysages sont aussi grandioses !!!
  Merci pour le partage !!! ))

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