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Cathédrale Luthérienne d’Helsinki – une icône allemande sur l’ancienne terre des tsars
Posté le Mardi 12 juillet 2011dans Architecture, Cathédrale, Finlande, Monument religieux, Néoclassique, Payspar Alexandre RosaImprimerEn Finlande, Helsinki est l’une des rares villes au monde à posséder pas moins de trois cathédrales. La plus connue d’entre elles est dénommée Helsingin tuomiokirkko en finnois. C’est la cathédrale évangélique luthérienne d’Helsinki. Située en plein centre-ville, sur la place de Senaatintori, elle fut construite entre 1830 et 1852 dans un style néoclassique selon les plans de l’architecte allemand Carl Ludwig Engel, qui a travaillé à l’aménagement de l’ensemble de la place.
Cette "Place du Sénat", coiffée de sa cathédrale, était autrefois surnommée Place Alexandre II à la gloire du tsar de Russie (1855-81), accessoirement grand-duc de Finlande, un titre que les tsars s’étaient arrogés lors de l’annexion du pays à l’Empire russe en 1809. Sa statue trône toujours au centre de la place.
De par son positionnement en hauteur et près du port, elle est très visible depuis la Mer Baltique. Les beaux jours, on distingue même ses dômes depuis Tallin, la capitale estonienne qui n’est séparée d’Helsinki que par 80 kilomètres d’eau salée : le Golfe de Finlande.
La cathédrale fut d’abord construite en l’honneur du tsar Nicolas 1er de Russie (1825 – 1855), le père d’Alexandre II. Ainsi, jusqu’à ce que la Finlande prenne son indépendance par rapport à la Russie en 1917, l’édifice était connu sous le nom d’Eglise Saint Nicolas.
Aujourd’hui, la "Tuomiokirkko" fait la fierté de tous les finlandais. Sa façade aux nombreuses et blanches colonnes corinthiennes, son toit généreusement jalonné d’imposants personnages et ses 5 dômes verts ne manquent pas d’allure. Perchée au sommet de marches outrageusement raides, du côté nord de la place centrale d’Helsinki, le bâtiment suit un plan en forme de croix grecque (c’est à dire une forme carrée et quatre bras de longueur égale).
La cathédrale se veut symétrique selon les quatre points cardinaux, dont chaque façade est marquée par une colonnade. Engel avait prévu d’ajouter une colonnade supplémentaire côté ouest pour marquer l’entrée principale de la cathédrale, située face à l’autel, côté est. Mais celle-ci ne fut jamais réalisée.
A la mort d’Engel en 1940, on confia l’œuvre à Ernst Lohrmann qui l’acheva en 1852. Celui-ci apporta quelques modifications aux plans d’origine, dont les quatre petits dômes verts qui viennent asseoir la domination du dôme principal d’Engel. Ils établissent également une connexion claire avec la cathédrale qui a inspiré celle d’Helsinki, Saint-Isaac de Saint Petersbourg. Il faut dire que la deuxième ville de Russie n’est située qu’à 300 kilomètres de là, à l’extrémité orientale du Golfe de Finlande.
Lohrmann érigea également deux clochers indépendants et des statues de zinc des Douze Apôtres choisies par Nicolas 1er sur les bordures des toits de la cathédrale. De taille imposante, ces statues sont visibles de loin.
Aujourd’hui, la cathédrale évangélique luthérienne d’Helsinki est l’une des attractions touristiques les plus populaires de la ville. Plus de 350.000 personnes la visitent chaque année, dont un certain nombre de fidèles venus assister à diverses manifestations religieuses, mais surtout des touristes.
Malgré ce succès, l’accès à l’intérieur de l’édifice reste gratuit. Il faut dire que ce dernier surprend par son austérité : hormis les dorures du retable et de l’orgue incurvé, seules les statues des réformateurs Luther et Melanchton ainsi que de Mikael Agricola (instigateur de la Réforme luthérienne en Finlande et père de la littérature finlandaise) viennent troubler sa symétrie immaculée.
Voir toutes les photos de la Cathédrale Luthérienne d’Helsinki dans la galerie de TravelPics.fr
Article et photos par Alexandre Rosa