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Falaises de Moher – quand l’Irlande plonge de 214 mètres dans l’Atlantique
Posté le Mercredi 13 avril 2011dans Falaises, Irlande, Nature, Océan, Payspar Alexandre RosaImprimerSituées sur la côte ouest de l’Irlande, les falaises de Moher s’élèvent jusqu’à 214 mètres au-dessus de l’océan Atlantique, sur une longueur de 8 kilomètres. Point de passage obligé pour tout touriste à la découverte de l’île des farfadets, l’endroit respire la tranquillité et la puissance de la nature, à quelques encablures au sud-ouest des paysages désolés des Burren, dans le comté de Clare.
Les "falaises en ruines", de leur nom irlandais Aillte an Mhothair, attirent ainsi des millions de visiteurs chaque année. Elles inspirent même les cinéastes, puisqu’elles ont récemment accueilli le tournage d’une des scènes du sixième volet de la saga Harry Potter, Le Prince de sang-mêlé.
Il faut dire que la vue depuis le sommet de ces imposantes falaises est à couper le souffle : par temps clair, on peut voir les Îles d’Aran dans la baie de Galway, ainsi que les collines et vallées du Connemara telles que les Twelve Bens, ou encore les montagnes de Maum Turk et Loop Head.
La Tour O’Brien est un bâtiment de pierre circulaire construit au sommet des falaises, aux environs de leur leur section centrale. Il fut construit par Sir Cornelius O’Brien, un descendant du roi d’Irlande Brian Boru, pour impressionner les femmes visitant la merveille naturelle. La tour abrite aujourd’hui une boutique de souvenirs, un café, et surtout une plate-forme d’observation sur son toit. Attention, le paysage n’y est pratiquement pas plus visible que depuis la terre ferme.
Géologiquement parlant, les falaises de Moher sont principalement constituées de lits de schiste de la période namurienne (vieux de 326 à 313 millions d’années) et de grès. La roche la plus ancienne est localisée au pied des falaise, où l’on peut observer des sillons creusés là par des rivières il y a plus de 300 millions d’années, formant de grosses discordances géologiques à la base des falaises.
De nombreuses animaux vivent sur les falaises, dont la plupart sont des oiseaux. On estime leur population à 30.000 individus représentant plus de 20 espèces, dont une large colonie de Macareux moine, qui vivent dans des parties isolées des falaises et sur la petite île de Goat Island. On trouve aussi des faucons, des laridés, des guillemots de Troïl, des cormorans huppés, des corbeaux ainsi que des pyrrhocorax aux falaises de Moher.
Ces masses de calcaire et de schiste érodées par le vent et l’océan, souvent déchaînés près de ces côtes, sont piétinées par plus d’un million de touristes par an, ce qui n’est pas sans conséquences sur cette nature sauvage. Des aménagements ont ainsi dû être construits afin de protéger ce site exceptionnel. Malheureusement pour la vue mais heureusement pour la sécurité de certains touristes trop curieux, de nombreuses cloisons et autres murets de pierre séparent désormais les chemins pour touristes des flots marins et de l’importante faune d’oiseaux marins qui vivent en contrebas.
A l’instar des expositions permanentes installées près du parking menant à la Pointe du Raz, à l’extrême ouest de la Bretagne, un important espace d’accueil a été développé par le Comté de Clare pour accueillir les touristes aux falaises de Moher. Sauf qu’au lieu d’être construit à plusieurs kilomètres de là pour préserver le paysage, les irlandais ont choisi d’enterrer partiellement leurs installations dans le flanc d’une colline verdoyante voisine. Le "Cliffs of Moger Visitor Experience Centre" est également géré de manière durable grâce à son usage d’une énergie entièrement renouvelable, faisant notamment appel à un chauffage géothermique, des panneaux solaires et à une station de traitement des eaux usées éco-responsable.
Officiellement ouvert en février 2007, après 17 ans de conception et de planification, le complexe de 32 millions d’euros propose aujourd’hui des présentations interactives. Celles-ci explorent de nombreux sujets tels que l’origine des falaises selon une perspective géologique locale ou plus globale, ainsi que la vie terrestre et marine de la région. Un écran géant interactif permet également aux visiteurs de visualiser les falaises depuis les airs, tel que le ferait un oiseau. On peut en outre y visiter virtuellement les grottes sous-marines situées au pied des falaises.
En juillet 2009, les falaises de Moher furent sélectionnées pour faire partie des 28 finalistes mondiaux concourant pour faire parties des "Sept Nouvelles Merveilles du Monde Naturel". Le verdict devrait être annoncé le 11 novembre 2011…
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Article et photos par Alexandre Rosa