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Statue de la Liberté de l’île des cygnes à Paris – une maquette signée Bartholdi
Posté le Mercredi 09 mars 2011dans Art, Paris, Payspar Alexandre RosaImprimerEn raison de son statut de monument universel, la statue de la Liberté a été copiée et reproduite à différentes échelles et en divers endroits du globe. Ces reproductions vont des simples miniatures souvenirs vendues dans la boutique du musée de la structure, aux reproductions à grande échelle qui siègent à l’entrée de certaines villes, soit parce qu’elles sont liées à l’histoire du monument ou de l’un de ses créateurs, soit parce que l’original constitue un symbole majeur de la Liberté à travers le monde.
Les premières miniatures de la statue, réalisées par l’entreprise Gaget Gautier (dont le nom pourrait avoir donné le mot "gadget" en anglais) furent commercialisées et distribuées aux nombreuses personnalités présentes lors de la cérémonie d’inauguration de l’original, le 28 octobre 1886. Ces premières reproductions ont servi de modèles aux diverses répliques construites par la suite. La majorité d’entre elles se trouvent aujourd’hui en France ou aux États-Unis. Cependant, on en retrouve dans de très nombreux pays, parmi lesquels l’Autriche, l’Allemagne, le Brésil, la Chine, l’Italie, le Japon, ainsi que le Viêt Nam, ancienne colonie française.
Parmi les principales répliques françaises du monument, on trouve celle de l’île des Cygnes à Paris, haute de 11,50 mètres. Elle se dresse à l’extrémité aval de l’île, à la hauteur du pont de Grenelle, près de l’ancien atelier de Bartholdi.
Avant de commencer le titanesque ouvrage que constitue la Lady Liberty sur la butte Montmartre de Paris, son sculpteur, le français Frédéric Auguste Bartholdi, avait en effet d’abord façonné une maquette en plâtre de 11,50 mètres (contre 46,5 mètres pour sa grande sœur américaine) et de 14 tonnes en 1885. C’est la version coulée en bronze de ce modèle qui est placée à l’extrémité aval de l’Île des Cygnes.
Cette statue fut offerte à la France par les citoyens français établis aux États-Unis à l’occasion du centenaire de la Révolution. On peut lire sur sa tablette "IV JUILLET 1776 = XIV JUILLET 1789", dates respectives des révolutions américaine et française. Elle fut inaugurée par le président Carnot le 4 juillet 1889, 3 ans après la "new-yorkaise", en présence de son créateur.
Avant d’élire domicile près de la Tour Eiffel, le premier emplacement de cette réplique parisienne fut la place des États-Unis, en 1885. Ce fut en fait le modèle original en plâtre qui fut inauguré en mai 1885 place des États-Unis, la souscription lancée par le Comité des Américains de Paris en 1884 n’étant pas encore close et la statue en bronze n’étant pas encore fondue à cette date. D’une hauteur de 286 seulement, ce plâtre fut terminé par Auguste Bartholdi en 1878 et fut utilisé par l’artiste pour réaliser la statue qui se trouve à New York.
Celle-ci fut achevée deux ans plus tard. Le site finalement choisi est la pointe aval de l’île des Cygnes, dans le cadre de l’Exposition Universelle de 1889. La statue y fut transportée en juin 1889, avant son inauguration officielle moins d’un mois plus tard, à la date symbolique du 4 juillet.
Installée à l’époque de manière à faire face à la Tour Eiffel, elle tournait le dos aux États-Unis afin de ne pas tourner le dos à l’Élysée. Bartholdi le déplorait. Elle fut finalement retournée face à l’ouest en 1937, au moment de l’Exposition Universelle de 1937, alors que l’île accueillait le Centre des Colonies.
Pendant un an, du printemps 1998 au printemps 1999, la Statue de la Liberté de l’île des Cygnes a été prêtée au Japon. A l’occasion de l’Année de la France au Japon, elle a en effet été installée à Odaiba, dans la baie de Tokyo, avant de revenir sur son île parisienne. Cela explique que l’on retrouve le célèbre monument new-yorkais sur certaines photos de la capitale nipponne.
Et pour ceux qui se demanderaient ce qu’il est finalement advenu du plâtre original de la Statue de la Liberté, celui-ci se trouve aujourd’hui au Musée des Arts et Métiers à Paris. Il fut léguée par la veuve de l’artiste en 1907, avec le fond de l’Atelier de Bartholdi. Sur le parvis du Musée se trouve également un bronze exécuté à partir de ce plâtre (même taille), numéro 1 d’un tirage original de 12, réalisé par le Musée et fondu par Susse Fondeur Paris.
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Photos par Alexandre Rosa