Les Aiguilles de Port-Coton à Belle-Île en Mer : le trésor de Claude Monet
Gravures rupestres d’Alta–des rennes de l’âge de pierre gravés le long des fjords
Storforsen – les plus grandes cataractes naturelles d’Europe traversent la Laponie
Cathédrale Luthérienne d’Helsinki – une icône allemande sur l’ancienne terre des tsars
Norske Opera – le renouveau de la banlieue d’Oslo en lignes obliques
Le Monastère d’Horezu, chef-d’œuvre de l’art Branconvan en Valachie
Le château de Dracula au cœur des Carpates : la citadelle de Poenari
Falaises de Moher – quand l’Irlande plonge de 214 mètres dans l’Atlantique
Château de Balmoral – la résidence écossaise de la Reine Victoria et du Prince Albert
Panthéon de Rome – le plus grand dôme de l’Antiquité, tombeau des grands Hommes
Bastion des Pêcheurs – un rempart « moderne » sur les hauteurs de Budapest
Statue de la Liberté de l’île des cygnes à Paris – une maquette signée Bartholdi
Bryggen – les demeures en bois colorées de la Ligue Hanséatique à Bergen
La Pointe du Raz – une proue de granite à l’extrême ouest de la France
Arènes de Lutèce : un amphithéâtre gallo-romain au cœur de la capitale
Chinagora – un complexe touristique sous forme de Cité Interdite fantôme à deux pas de Paris
De la Bavière à la Provence : des santons à la basilique de Fourvière pour sa crèche de Noël géante
Marché Médiéval de Noël à Provins – Rois Mages et troubadours animent banquet et bal d’époque
Festival du Jeu Vidéo – sans éditeurs, l’édition 2010 sera t-elle la dernière?
Posté le Mercredi 15 septembre 2010dans Jeux Vidéos, Salons, Special Eventpar Alexandre RosaImprimer
Visionnez ci-dessus notre émission exclusive en HD présentée par Alexandre Rosa. Egalement visible sur DailyMotion et Youtube.
La guerre est déclarée entre différents salons du jeu vidéo en France. En moins d’un mois et demie, pas moins de trois organisateurs différents proposent en effet leur propre évènement au sein de la capitale française. Alors, bien lotis les joueurs de l’hexagone? Pas si sûr! Le premier à dégainer est le Festival du Jeu Vidéo, organisé par l’agence de communication GamesFed. Il s’est tenu le weekend dernier au Hall 4 de la Porte de Versailles et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on n’y a pas vu beaucoup de jeux vidéos!
Privilégiant un côté “salon de l’étudiant” du jeu vidéo, le Festival créé il y a 5 ans Jonathan Dumont a cette année été privé de la grande majorité des éditeurs qui avaient fait le succès des éditions précédentes. Le coupable? Le nouveau venu de la guerre des salons, la Paris Games Week qui se déroulera au même endroit fin octobre.
Avant même sa première édition, le challenger a déjà fait capituler le doyen Micromania Game Show qui devait se dérouler à la même date. Si la 10ème édition du salon organisé par la célèbre chaîne de magasins aura bien lieu pour la forme, elle se limitera en effet à un seul jour d’ouverture au lieu de quatre comme pour l’édition 2009, avec un accès réservé à ses clients les plus fidèles. Rien à voir avec un salon grand public donc.
Le Festival du Jeu Vidéo n’a quant à lui pas encore dit son dernier mot. Bien que Jean-Claude Larue, délégué général du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (SELL) qui organise la Paris Games Week, ait tenu quelques propos plutôt virulents tels que “Le Festival du jeu vidéo, c’est terminé”, Jonathan Dumont ne baisse pas les armes. Privé des éditeurs qui assurent habituellement le côté “show” des salons de ce type, il prend les choses avec philosophie. “Nous n’aurions de toutes façons pas les outils pour se placer en concurrence avec eux”, explique t-il.
Voilà peut-être la raison pour laquelle les stands du Festival du Jeu Vidéo ont dû être bradés cette année, permettant à plus de développeurs indépendants d’y être présent. On assisterait donc presque à un “Festival du Jeu Vidéo Indépendant”, ce qui pourrait avoir un intérêt si seulement l’évènement nous était présenté comme tel. Surpris de ce changement de cap, les anciens et les nouveaux visiteurs de cette 5ème édition du Festival du Jeu Vidéo ont senti souffler un vent de déception sur le salon. On y trouvait en effet une majorité de browser-games ou de jeux casual destinés aux téléphones portables ou à Facebook.
Plus petit et pourtant plus visité que les précédentes années, le salon était largement saturé. Le seul stand proposant quelques bornes de jeu en libre service (celui de la FNAC!) s’est vu assailli de toutes parts par les gamers en manque d’expérience vidéo-ludique. Les autres ont dû prendre leur mal en patience au milieu de la foule compacte, quand ils ne se sont pas rabattus sur le plus grand stand du salon : celui de Samsung.
Le constructeur coréen a profité d’un bel emplacement pour mettre en valeur ses nouveautés comme la télé 3D, sa tablette Galaxy Tab censée concurrencer l’iPad ou la simulation automobile sur écran panoramique (à la manière d’une borne d’arcade bien connue mettant à profit 3 écrans 16/9ème placés côte à côte pour un champ de vision élargi). De façon un peu plus éloignée du jeu vidéo, Samsung proposait également aux visiteurs du salon de s’essayer au pilotage d’un véritable buggy radio-commandé par l’intermédiaire de son nouveau smartphone.
Finalement, le stand qui se rapprochait le plus de la passion pour le jeu vidéo des visiteurs du Festival était certainement celui du Musée du Jeu Vidéo. Jadis situé au dernier étage de la Grande Arche de la Défense, ce musée a dû fermer ses portes suite à la condamnation de la terrasse qu’il occupait. Désormais interdite au public, elle ne pouvait plus permettre au musée de rester dans les lieux. On retrouvait ainsi au Festival du Jeu Vidéo 2010 quelques unes des anciennes consoles qui ont fait le bonheur de la première génération de gamers dont nous faisons partie.
Mega Drive, Super Nintendo, NES et même Atari, Famicom, Master System et autres Sega Saturn, Nintendo 64 et Dreamcast plus récentes étaient ainsi exposées telles des reliques en vitrine du Musée du Jeu Vidéo. Certaines étaient même en état de marche, permettant à une nouvelle génération de joueurs de s’essayer aux classiques du passé. Un écran géant proposait même des parties du jeu graphiquement le plus simple de l’histoire : Pong.
La scène centrale du Festival du Jeu Vidéo était quant à elle dévolue à la compétition des World Cyber Games, sont aux jeux vidéo ce que les Jeux Olympiques sont au sport. Pour cette 11ème édition, la finale internationale investira à l’automne la ville de Los Angeles aux États-Unis. Près de 600 cyber-athlètes, venus de plus de 70 pays seront rassemblés pour 4 jours de compétition.
Les membres de la délégation française ont été désignés à l’issue de la finale nationale qui s’est tenue lors du salon sur des disciplines officielles qui ont mis à l’honneur les grands incontournables que sont Counter Strike, Trackmania et Asphalt. Mais c’est le jeu Forza Motorsport 3 qui a créé l’événement cette année en s’imposant parmi les disciplines officielles de la compétition.
Vous l’avez compris, si vous cherchez à découvrir les prochains blockbusters de vos consoles, il faudra attendre la Paris Games Week. Jean-Claude Larue, délégué général du SELL résume : “Tous les éditeurs seront sur le Paris Games Week. De manière logique, ils ne se déplaceront pas lors des deux autres dates”. Toutefois, n’attendez pas de grande annonces ou d’exclusivités propres aux salons comme l’E3 américain : celles-ci ont déjà été faites ailleurs et Paris, malgré ses trois salons, ne récoltera que les miettes.
L’année prochaine, le Festival du Jeu Vidéo pourrait ainsi bien disparaître. “Cette année, on n’a pas réussi à trouver une solution pour se rapprocher. Mais on ne pourra pas indéfiniment se replier sur nous-mêmes. Il est nécessaire de rassembler ces deux visions du jeu vidéo”, raconte Jonathan Dumont, fondateur du Festival. Un avis partagé par le SELL, qui a déjà fait céder Micromania. “Il ne faut surtout pas croire que je m’oppose à Jonathan Dumont. J’ai bon espoir que les choses s’arrangent et je ne vois pas pourquoi il ne serait pas au Paris Games Week l’an prochain”. Après toutes ces promesses, il ne reste plus qu’à attendre la fin du mois d’octobre pour enfin goûter à un E3 à la française.
Pour le moment, ce sont surtout les amateurs de jeux “non vidéo” (jeux de cartes, de rôle grandeur nature et autres jeux de plateaux) qui se frottent les mains puisque la plus grande partie du Festival du Jeu Vidéo qui vient de s’achever était dévolue à un salon partenaire baptisé “Le Monde du Jeu”, faisant justement la part belle à ces jeux de table. A en croire l’affluence et le nombre de joueurs attablés sur les nombreux salons, le public ne s’y est pas trompé et a trouvé ici son bonheur, au grand dam des adaptes du joystick.
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Article et photos par Alexandre Rosa