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Le château de Dracula au cœur des Carpates : la citadelle de Poenari
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De la Bavière à la Provence : des santons à la basilique de Fourvière pour sa crèche de Noël géante
Marché Médiéval de Noël à Provins – Rois Mages et troubadours animent banquet et bal d’époque
Tunnelbana – le métro de Stockholm est aussi la plus vieille galerie d’art au monde
Posté le Dimanche 01 août 2010dans Architecture, Art, Pays, Suède, gare / aéroportpar Alexandre RosaImprimerLittéralement, “Tunnelbana” signifie “la voie ferrée du tunnel”. Et c’est du suédois. Quand on sait que le seul métro de Suède est situé à Stockholm, la capitale du pays, facile de deviner où nous nous trouvons. Les sept lignes du réseau sont jalonnées de 100 gares en exploitation, dont seules 47 sont souterraines. Car en dépit de son nom, le métro de Stockholm se déplace souvent au-dessus du sol, mais c’est bien dans les galeries du sous-sol que l’on trouve tout l’intérêt de cet ouvrage d’art. Une expression à prendre dans tous les sens du terme puisque ce métro est autant un moyen de transport qu’une œuvre d’art à proprement parler.
Il s’avère en effet que le métro de Stockholm est dite la plus vieille galerie d’art du monde, ce qui lui vaut une renommée mondiale. En réalité, cela s’avère plus ou moins inexact dans la mesure où d’autres métros, notamment à Moscou, disposent d’encore plus de stations décorées. Mais c’est l’aspect inachevé, comme tout juste excavé des entrailles de la terre, qui donne au métro de Stockholm cette dimension naturelle, telle une grotte trouvée là et simplement traversée par le métro humain.
Il est possible de visiter Stockholm sans jamais quitter le métro, celui-ci constituant à la fois une ville sous la ville, avec ses multiples musées comme autant de stations, autant qu’un monument à part entière. Chaque station a son propre thème, son code couleur, et son histoire. A Rissne, par exemple, c’est une fresque murale géante qui fait l’intérêt de la station. Elle raconte l’histoire des civilisations et court tout le long des deux quais du métro.
Les différentes lignes du Tunnelbana sont regroupées en trois groupes de couleur : le Vert, le Bleu et le Rouge. Chaque couleur est composée de deux à trois lignes partageant un tronçon commun dans le centre ville de Stockholm. Ici, la société propriétaire des “murs” s’appelle Storstockholms Lokaltrafik, mais c’est un sous-traitant qui exploite et gère les transports publics, en l’occurrence le français Veolia Transport. C’était tout du moins le cas jusqu’à ce que la multinationale se fasse ravir le contrat par le chinois MTR Corporation, qui gère déjà d’autres réseaux de transports comme à Londres, Pékin ou Melbourne.
De fait, la capitale suédoise a probablement l’un des meilleurs réseaux de transport en commun en Europe, surtout qu’il l’on considère la longueur totale du réseau ferré rapide, composé à la fois du Tunnelbana, des trains de banlieue et de tramways, et ce pour un nombre d’habitants relativement faible (800.000 seulement à Stockholm, et 2 millions dans son agglomération). Par ailleurs, la ville s’étalant sur de nombreuses îles, les déplacements entre quartiers sont une entreprise peu aisée.
Avec ses 108 kilomètres de long (dont 62 enterrés), le métro de Stockholm est également l’un des plus propres. Ses trains furent remplacés en 1998 pour la plupart, et roulent à gauche. Les rames C20 (populairement appelées Vagn 2000) que l’on peut emprunter aujourd’hui mesurent 140 mètres de long et pèsent 67 tonnes. Elles se composent de 3 wagons pouvant chacun transporter 126 passagers assis et qui sont l’œuvre de l’américain Bombardier. Les 271 wagons qui composent la flotte du métro furent fabriqués entre 1996 et 2004, mais d’anciennes rames sont parfois en circulation pour fluidifier le trafic aux heures de pointe.
Elles roulent grâce à un courant électrique circulant dans un troisième rail parallèle aux rails guides à un voltage nominal de 650 volts (750V sur la ligne Bleue). Cela leur permet d’atteindre la vitesse maximale de 80 km/h sur les lignes Rouge et Bleue, et 70 km/h sur la ligne Verte. Cette différence de limitation s’explique par la présence de courbes plus serrés sur la ligne Verte que sur les autres, du fait que celle-ci fut construite en creusant sous les rues du centre-ville. Les tranchées ainsi formées furent ensuite recouvertes pour former des tunnels de métro peu profonds et zigzaguant entre les immeubles. Les autres lignes furent en revanche creusées plus profondément.
Historiquement, le métro de Stockholm fut converti à partir de lignes de tramways. La décision de construire un métro fut en effet prise en 1941 et les lignes construites dans les années qui suivirent furent exploitées avec des trams de 1933. Le premier tronçon du métro ouvrit ainsi en 1950 entre Slussen et Hökarängen, au sud de la ville. Deux lignes supplémentaires furent ensuite construites, allongeant le réseau au sud de Slussen jusqu’à Gullmarsplan puis Johanneshov. En 1952, un second système fut ouvert, reliant Hötorget aux banlieues de l’ouest. Les deux réseaux furent connectés en 1957 via la Gare Centrale de Stockholm et Gamla Stan, la vieille ville, formant la ligne Verte.
En fait, les noms de couleurs n’étaient pas utilisés à l’époque. Ils ne sont entrés dans le langage courant qu’à partir des années 1970, avant de devenir officiels dans les années 1990. Ils viennent du fait que les trains de la première génération de l’époque étaient verts. Ceux de la ligne Rouge, ouverte en 1964, étaient de couleur… Orange! En l’occurrence, le rouge fut choisi pour le différencier des deux autres lignes sur les plans de métro. Cette ligne relie le nord-est de la ville au sud-ouest. Le troisième et dernier système, à savoir la ligne Bleue, fut ouverte en 1975 et se compose de deux lignes couvrant le nord-ouest du centre. La dernière station de métro à avoir été inaugurée est celle de Skarpnäck. Elle date de 1994.
278 millions de passagers ont parcouru un total de 1.556 millions de kilomètres dans le T-Bana en 2004, passant près des fresques et œuvres d’art du métro de Stockholm.
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Article et photos par Alexandre Rosa