Les Aiguilles de Port-Coton à Belle-Île en Mer : le trésor de Claude Monet
Gravures rupestres d’Alta–des rennes de l’âge de pierre gravés le long des fjords
Storforsen – les plus grandes cataractes naturelles d’Europe traversent la Laponie
Cathédrale Luthérienne d’Helsinki – une icône allemande sur l’ancienne terre des tsars
Norske Opera – le renouveau de la banlieue d’Oslo en lignes obliques
Le Monastère d’Horezu, chef-d’œuvre de l’art Branconvan en Valachie
Le château de Dracula au cœur des Carpates : la citadelle de Poenari
Falaises de Moher – quand l’Irlande plonge de 214 mètres dans l’Atlantique
Château de Balmoral – la résidence écossaise de la Reine Victoria et du Prince Albert
Panthéon de Rome – le plus grand dôme de l’Antiquité, tombeau des grands Hommes
Bastion des Pêcheurs – un rempart « moderne » sur les hauteurs de Budapest
Statue de la Liberté de l’île des cygnes à Paris – une maquette signée Bartholdi
Bryggen – les demeures en bois colorées de la Ligue Hanséatique à Bergen
La Pointe du Raz – une proue de granite à l’extrême ouest de la France
Arènes de Lutèce : un amphithéâtre gallo-romain au cœur de la capitale
Chinagora – un complexe touristique sous forme de Cité Interdite fantôme à deux pas de Paris
De la Bavière à la Provence : des santons à la basilique de Fourvière pour sa crèche de Noël géante
Marché Médiéval de Noël à Provins – Rois Mages et troubadours animent banquet et bal d’époque
Star Wars en Concert à Bercy et en tournée mondiale
Posté le Mercredi 17 mars 2010dans Cinéma, Concert, Special Event, Théâtrepar Alexandre RosaImprimerCe 17 mars 2010 est un grand jour pour tous les fans français de la saga Star Wars. Non pas parce que c’est le jour de la Saint Patrick, mais parce qu’il s’agit du rendez-vous annuel donné à Bercy par les musiciens du Royal Philharmonic Concert Orchestra de Londres. Dirigés par Dirk Brossé, ces derniers sont en effet en tournée dans le monde entier pour faire découvrir les meilleures musiques composées par John Williams pour les deux trilogies de George Lucas. C’est “Star Wars en Concert”, une sorte de Video Games Live à la sauce Guerre des Étoiles.
Pour deux représentations en France seulement, à 16h et à 21h, les musiciens interprèteront en live plus de 2 heures de musiques au pied d’un écran géant haute-définition plus grand que n’importe quel écran de ce type ayant jamais pris part à une tournée. C’est une scène immense en forme de vaisseau spatial qui a envahit le Palais Omnisport de Paris Bercy aujourd’hui pour un grand show à l’américaine qui va réconcilier les fans de musique classique et les amateurs de cinéma de science-fiction.
Narré par Anthony Daniels, qui interprétait le rôle du droïde C-3PO dans la première trilogie (personnage dont la voix française était signée Roger Carel, également voix d’Astérix), le concert est une véritable symphonie moderniste tout à l’honneur de John Williams. Si chaque morceau est un thème musical correspondant à un personnage de la saga (thèmes de Obi-Wan Kenobi, de Luke Skywalker, de la Princesse Leïa, de Yoda, de Dark Vador, de l’Empereur Palpatine/Dark Sidious…) ou à une idée (le destin, la romance entre Anakin Skywalker et Padmé Amidala, ou encore la bataille entre Anakin et Obi-Wan), ce ne sont pas pour autant les scènes où l’on peut entendre cette musique dans l’un des films qui apparaît à l’écran au moment où se joue chaque morceau lors du concert. Il s’agit plutôt d’un montage d’extraits des films illustrant bien l’idée ou le thème du morceau interprété. Cela donne une nouvelle dimension à ces morceaux décidément multi-usages…
Et dire qu’à l’origine George Lucas envisageait, pour Star Wars, de recourir à une bande originale proche de celle de 2001 : l’odyssée de l’espace, à savoir une collection de morceaux préexistants. Il pensait en effet que seules des œuvres classiques pouvaient convenir au genre de la saga épique. À l’image de 2001, il avait songé à un film quasi muet, idée que l’on retrouve dans sa mise en scène, mais Steven Spielberg put le convaincre d’utiliser les talents de John Williams. Le conseil fut bon, puisque la bande originale, la meilleure vente jamais réalisée d’une musique de film, transfigure complètement le film. Réalisé avec peu de moyens, des acteurs parfois peu convaincants voire réticents (Sir Alec Guinness détestait ouvertement son rôle d’Obi-Wan Kenobi, dont il qualifiait les lignes de banales), des effets spéciaux spectaculaires pour l’époque, le film remporte un succès mondial, en partie grâce à John Williams.
Lucas était attaché à son idée de départ d’œuvres classiques. Il demanda donc à John Williams de s’inspirer de Felix Mendelssohn, Piotr Tchaïkovski, Gustav Holst et surtout Richard Wagner : l’affaire tombe à pic, puisque Williams, alors que l’époque est au rock et à la musique expérimentale, a déjà réintroduit dans ses propres productions le concept du leitmotiv, développé par Wagner et qui avait investi les musiques des films de l’âge d’or (Erich Wolfgang Korngold, Miklós Rózsa, Max Steiner), avec Les Cowboys (1972), la Tour infernale (1974) ou encore Les Dents de la mer (1975) par exemple.
Avec toutes ces références, Williams compose un véritable chef-d’œuvre, et la musique prend une place prépondérante, interagissant avec les images, appelée parfois à soutenir l’action et à préparer le spectateur avant celle-ci (The Asteroid Field), à créer l’émotion (avec l’incrustation du thème de la Force dans Binary Sunset) ou des atmosphères (avec les trompettes de Imperial March)… Le compositeur déploie et module ses thèmes, les assemble ou les confronte pour figurer au mieux les événements relatés à l’écran.
Les spectateurs du Concert Star Wars à Bercy ne profiteront pas que du concert puisque, dans les allées de la salle de spectacle, une exposition exceptionnelle a été recréée avec des accessoires ayant réellement servi au tournage des films Star Wars. Costumes et autres reliques uniques, dont certaines pièces jamais vues auparavant, vont pouvoir ravir les fans cette après-midi. Nombre d’entre eux viennent d’ailleurs costumés à l’effigie de leurs personnages préférés. Une ambiance décidément bon enfant, donc.
Howard Roffman, président de LucasLicensing, explique “Nous avons eu l’idée de faire un grand concert Star Wars qui marie les musiques des 6 films à ces beaux visuels à la sortie de l’Episode III. Par une extraordinaire coïncidence, Gregg Perloff (aujourd’hui le producteur du spectacle, ndlr) est venu nous voir avec l’idée de faire une tournée de concerts accompagnés d’une exposition.” Steve Cohen, le metteur en scène, ajoute “c’était génial d’imaginer que ces morceaux symphoniques immédiatement reconnaissables soient enfin interprétés avec les instruments pour lesquels ils avaient été écrits à l’origine. Ainsi, les gens verraient comment on fait un film.”
C’est ainsi que tout a débuté dans l’arène de l’O2, dans la banlieue de Londres. John Williams a choisi 16 morceaux représentant l’identité musicale des 6 films, et le vrai travail a pu commencer. C’est au sein du George Lucas Stage, un des hangars des Studios Elstree, que les répétitions se sont tenues. Il ne s’agit ni plus ni moins du lieu où ont été tournés les premiers films et où John Williams a enregistré ses premières partitions. Rien que ça!
La difficulté principale pour le chef d’orchestre Dirk Brossé était de resté synchronisé avec les images diffusées sur l’écran géant surplombant ses 100 musiciens et ses 30 choristes. “Au début, j’avais un peu peur quand j’ai vu toute la mécanique qu’il y avait dans ce concept de spectacles. J’espérais que ça ne tue pas la raison pour laquelle nous étions là. Quand on est dans la musique, on suit la partition, le mouvement et l’esprit du moment au sein de l’orchestre. Ce sont les musiciens qui insufflent ce rythme. Mais en tant que chef d’orchestre de cette production, je dois leur dire que c’est très bien ce qu’ils font, mais qu’il faut suivre les images.”
Tous les éléments visibles dans le salle ont été thématisés pour correspondre au thème Star Wars du concert. De l’estrade du chef d’orchestre qui arbore un look futuriste, aux gradins dans lesquels les musiciens ont pris place face au public, jusqu’aux écrans triangulaires et horizontaux suspendus au-dessus de la scène, tout est fait pour que, quel que ce soit l’endroit du monde où le concert est donné, on soit littéralement transporté dans l’univers imaginé par les créateurs du spectacle.
L’écran géant qui domine la scène y est pour beaucoup. C’est le plus grand écran haute-définition en son genre. Il est dimensionné pour des stades du genre de deux où le concert est et sera donné. Ne manquez donc pas le making-of du spectacle disponible ci-dessous dans sa version originale anglaise pour tout découvrir sur la création et la première mondiale de Star Wars in Concert, A Musical Journey à l’O2 de Londres l’année dernière.
Article par Alexandre Rosa
Photos Copyright Lucasfilms Ltd. & TM. All rights reserved.
J’aime beaucoup ce genre de spectacles et j’aurai vraiment été tenté. Mais je vais me rattraper en voyant le seigneur des anneaux avec l’orchestre de lyon dans un vrai auditorium.