Les Aiguilles de Port-Coton à Belle-Île en Mer : le trésor de Claude Monet
Gravures rupestres d’Alta–des rennes de l’âge de pierre gravés le long des fjords
Storforsen – les plus grandes cataractes naturelles d’Europe traversent la Laponie
Cathédrale Luthérienne d’Helsinki – une icône allemande sur l’ancienne terre des tsars
Norske Opera – le renouveau de la banlieue d’Oslo en lignes obliques
Le Monastère d’Horezu, chef-d’œuvre de l’art Branconvan en Valachie
Le château de Dracula au cœur des Carpates : la citadelle de Poenari
Falaises de Moher – quand l’Irlande plonge de 214 mètres dans l’Atlantique
Château de Balmoral – la résidence écossaise de la Reine Victoria et du Prince Albert
Panthéon de Rome – le plus grand dôme de l’Antiquité, tombeau des grands Hommes
Bastion des Pêcheurs – un rempart « moderne » sur les hauteurs de Budapest
Statue de la Liberté de l’île des cygnes à Paris – une maquette signée Bartholdi
Bryggen – les demeures en bois colorées de la Ligue Hanséatique à Bergen
La Pointe du Raz – une proue de granite à l’extrême ouest de la France
Arènes de Lutèce : un amphithéâtre gallo-romain au cœur de la capitale
Chinagora – un complexe touristique sous forme de Cité Interdite fantôme à deux pas de Paris
De la Bavière à la Provence : des santons à la basilique de Fourvière pour sa crèche de Noël géante
Marché Médiéval de Noël à Provins – Rois Mages et troubadours animent banquet et bal d’époque
Théâtre Royal du Danemark, l’équilibre entre le classique et le renouveau
Posté le Lundi 01 juin 2009dans Architecture, Copenhague, H.C. Andersen, Histoire, Néoclassique, Pays, Théâtrepar Alexandre RosaImprimerDet Kongelige Teater, alias The Royal Danish Theatre, est à la fois une organisation d’arts scéniques et un théâtre situé sur Kongens Nytorv, l’une des places les plus huppées de Copenhague. Depuis 1748, ce qui était alors le théâtre du Roi se tient ainsi près de Nyhavn et juste en face du Magasin du Nord. C’est aujourd’hui le théâtre national du Danemark.
Placée sous le contrôle du ministère danois de la culture, l’organisation du Théâtre Royal du Danemark a pour objectif d’assurer la mise en scène de performances qui rendent justice aux différentes scènes qu’elle contrôle. Parmi celles-ci, on trouve la Vieille Scène (Gamle Scene, celle qui nous intéresse dans cet article), l’Opéra de Copenhague (la plus récente), ainsi que deux autres plus petits théâtre appelés Stærekassen et Turbinehallerne.
La Vieille Scène de Kongens Nytorv joue des opéras, les ballets du Ballet Royal Danois, les concerts de musique classique de l’Orchestre Royal du Danemark (dont la création remonte à 1448) ainsi que de nombreux drames.
Le bâtiment actuel date de 1872 et a été conçu par Vilhelm Dahlerup, l’architecte de la Glyptothèque et des vieilles brasseries Carlsberg. Construit dans un style néo-classique, il est affublé des statues de deux célèbres danois ayant grandement contribué au développement des arts théâtraux dans leur pays. L’un d’eux est Ludwig Holberg, souvent considéré comme le père du théâtre danois. Le second n’est autre que le poète Adam Oehlenschlåger. Entre 1800 et 1850, ses tragédies ont ému une grande majorité de danois, à tel point que cette époque est désormais connue comme l’Âge d’Or des arts dans le pays.
A cette époque, le Théâtre Royal du Danemark était le centre de la culture mondiale… tout du moins aux yeux des danois! Les grands classiques de l’époque tendaient à traiter d’une action contemporaine et la mode était au romantisme nationaliste et aux idylles des classes moyennes. Des comédies internationales traduites de leur original allemand ou français étaient également très demandées par le public d’alors.
Aujourd’hui, la Scène Nationale Danoise a pour obligation légale de produire à la fois des nouveautés danoises et de grands classiques internationaux. Pour cette raison, le travail du Théâtre Royal du Danemark reflètent toujours un équilibre fragile entre tradition et innovation. Cet équilibre entre vieux et neuf se retrouve dans l’histoire du répertoire de ce théâtre au fil des ans, les classiques ayant souvent servi de tremplin au renouveau théâtral dans le pays.
Loin des comédies musicales de Broadway, adaptées en danois par Det Ny Teater, à l’autre bout de la ville (on avait parlé de Chicago, mais La Belle et la Bête de Disney s’est aussi produit sur ses planches, et c’est bientôt Mary Poppins en personne qui atterrira sur sa scène! Quels chanceux ces danois!), le Théâtre Royal cherche donc plus à innover artistiquement plutôt qu’à plaire à un public à la recherche de grosses productions. Il est vrai que l’endroit s’y prête…
Entre le bâtiment du théâtre de la Vieille Scène et l’immeuble adjacent (qui abrite la billetterie officielle et les bureaux du management) se trouve un passage sous lequel une arche permet aux piétons de rejoindre la rue se prolongeant le long du théâtre. Sous cette arche, une superbe fresque circulaire décore le plafond en rappelant les étapes les plus importantes de l’histoire de l’art danois.
On y retrouve bien entendu une représentation du célébrissime conteur Hans Christian Andersen (ci-dessus au centre).