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Rundetårn, la Tour Ronde à la fois observatoire, église et bibliothèque
Posté le Dimanche 29 mars 2009dans Architecture, Astronomie, Baroque, Christian IV, Copenhague, Eglise, Histoire, Monument religieux, Payspar Alexandre RosaImprimerAprès la Turning Torso moderne, c’est d’un autre type de tour que nous allons parler. Au centre de Copenhague, non loin du fameux Strøget, cet ensemble de rues piétonnes en enfilade vers lequel les amoureux du shopping se ruent chaque weekend, se trouve une tour ronde visible de très loin. Très appréciée des touristes, la Rundetårn, aussi appelée Round Tower, est en fait un ancien observatoire, mais aussi le clocher d’une église pour certains! Panorama de l’histoire d’un monument étonnant…
Tout a commencé au temps de Christian IV, à l’époque roi du Danemark. Vous commencez à connaître ce temps, le “roi bâtisseur”, comme on l’appelle, étant à l’origine de nombreuses constructions de l’époque. A ce moment là, il a voulu offrir un observatoire aux scientifiques travaillant dans sa prestigieuse université située non loin de là. C’est ainsi qu’une tour de 35 mètres de hauteur et de 15 mètres de large fut construite.
L’Histoire n’a pas épargné la Rundetårn, cette dernière ayant été endommagée par plusieurs incendies au cours des siècles, obligeant les responsables de l’époque à reconstruire une partie de l’observatoire du 18ème siècle. Résultat : il est toujours fonctionnel depuis son inauguration en 1642 et les chercheurs de l’Université de Copenhague continuent de l’utiliser, ce qui en fait le plus vieil observatoire astronomique en Europe!
Mais à vrai dire, la tour n’était que le premier élément d’un projet plus complexe : le Trinitatis. Ce dernier devait rassembler les trois institutions les plus importantes pour les savants du 17ème siècle, à savoir un observatoire, une église pour les étudiants et une bibliothèque universitaire.
Si les touristes se concentrent surtout sur la tour pour la vue imprenable sur la ville qu’elle propose depuis son sommet, il est intéressant de remarquer que l’ensemble du complexe a bel et bien été construit. L’église, trop souvent ignorée, est située juste derrière la tour. Au-dessus de ses voûtes se trouve justement la bibliothèque, ou tout du moins l’espace qui l’abritait de 1657 à 1861. Aujourd’hui, après avoir subi une importante restauration, la salle a été rouverte en 1987 et est désormais utilisée dans le cadre d’expositions d’art, de culture, d’histoire et de sciences.
C’est l’architecte Hans van Steenwinckel le Jeune qui s’est chargé de la construction de l’ensemble du complexe entre 1637 et 1657, l’église n’ayant ouvert qu’en 1656 et la bibliothèque un an plus tard. Sous les ordres du Roi, il n’a pas ommis d’inclure sur la façade de la tour une inscription sous forme d’énigme dessinée par Christian IV lui-même. Le croquis original de cette énigme, fait de la main propre de Christian IV, est conservé aux Archives Nationales. L’énigme peut être interprétée de la manière suivante: “Que Dieu induise dans le coeur du Roi couronné CHRISTIAN IV la bonne doctrine et la justice, 1642”.
Le bâtiment est très connu et populaire au Danemark, à tel point qu’il y est fait référence dans de nombreuses expressions du language courant. Les danois disent par exemple “Qu’est-ce qui est le plus haut? La Rundetårn ou le bruit de la foudre?”. Bien sûr, en français cela ne veut rien dire. Pour comprendre, il faut savoir que “haut” (en altitude) et “fort” (pour le volume d’un son) s’exprime avec le même mot en danois.
La Rundetårn apparaît également dans la littérature, comme par exemple dans le conte “Le Briquet” du célèbre Hans Christian Andersen, dans lequel le plus grand des trois chiens est décrit comme ayant “les yeux aussi grands que la Tour Ronde à Copenhague”.
Les autres créations de Christian IV au Danemark :
- Le Château de Rosenborg
- Børsen
- Le Château de Christiansborg
- Christianshavn et ses canaux
- Le Château de Kronborg (bientôt)
- Kongens Have (bientôt)