Les Aiguilles de Port-Coton à Belle-Île en Mer : le trésor de Claude Monet
Gravures rupestres d’Alta–des rennes de l’âge de pierre gravés le long des fjords
Storforsen – les plus grandes cataractes naturelles d’Europe traversent la Laponie
Cathédrale Luthérienne d’Helsinki – une icône allemande sur l’ancienne terre des tsars
Norske Opera – le renouveau de la banlieue d’Oslo en lignes obliques
Le Monastère d’Horezu, chef-d’œuvre de l’art Branconvan en Valachie
Le château de Dracula au cœur des Carpates : la citadelle de Poenari
Falaises de Moher – quand l’Irlande plonge de 214 mètres dans l’Atlantique
Château de Balmoral – la résidence écossaise de la Reine Victoria et du Prince Albert
Panthéon de Rome – le plus grand dôme de l’Antiquité, tombeau des grands Hommes
Bastion des Pêcheurs – un rempart « moderne » sur les hauteurs de Budapest
Statue de la Liberté de l’île des cygnes à Paris – une maquette signée Bartholdi
Bryggen – les demeures en bois colorées de la Ligue Hanséatique à Bergen
La Pointe du Raz – une proue de granite à l’extrême ouest de la France
Arènes de Lutèce : un amphithéâtre gallo-romain au cœur de la capitale
Chinagora – un complexe touristique sous forme de Cité Interdite fantôme à deux pas de Paris
De la Bavière à la Provence : des santons à la basilique de Fourvière pour sa crèche de Noël géante
Marché Médiéval de Noël à Provins – Rois Mages et troubadours animent banquet et bal d’époque
Euro Attractions Show 2010, le salon des futures attractions à Rome
Posté le Lundi 18 octobre 2010dans Attractions, Salonspar Alexandre RosaImprimer
Visionnez ci-dessus notre émission spéciale tournée à Rome pendant l’EAS 2010 et retrouvez toutes nos interviews et tests en HD
Chez TravelPics.fr, on aime beaucoup les parcs d’attractions. Nous vous faisons régulièrement découvrir les nouveautés des parcs européens, mais il est temps de passer de l’autre côté du rideau et de découvrir comment ces parcs sont gérés. Comment sont choisies, conçues et construites ces nouvelles attractions, et par qui? Nous nous sommes rendus à Rome, où se déroulait l’Euro Attractions Show (EAS) édition 2010, les 6, 7 et 8 octobre derniers, pour trouver les réponses à nos questions.
Organisé chaque année par l’Association Internationale des Parcs d’Attractions (IAAPA, International Association of Amusement Parks and Attractions), l’EAS regroupe tous les acteurs du secteur. Les exposants sont principalement des fabricants d’attractions, de manèges, des artistes experts en thématisation (sculpture, faux décors, végétation…), des entreprises aidant les parcs à gérer leurs files d’attente, etc… Tous sont autant de sous-traitants potentiels venus présenter leur savoir-faire à un public d’acheteurs envoyés par les différents propriétaires de parcs en Europe.
Fiera Roma – un parc des expositions moderne
Installé dans une ville européenne différente chaque année (c’était Amsterdam en 2009 et ce sera Londres en 2011), l’EAS avait donc choisi le tout nouveau parc des expositions de Fiera Roma, près de l’aéroport international de Fiumicino, pour son édition 2010. Plus de 250 exposants avaient fait le déplacement, avec la possibilité pour eux d’assister aux multiples conférences organisées dans le cadre du salon.
Du marketing à la sécurité en passant par le management et l’historique des parcs européens, les thèmes de ces conférences avaient de quoi contenter tout le monde, d’autant que les publics visés par l’EAS sont multiples : parcs à thèmes certes, mais aussi parcs aquatiques, zoos, aquariums ou encore forains, musées et même communes et stations de skis, puisque certains exposants présentaient leurs derniers modèles de trains touristiques ou de téléphériques de haute montagne.
Placée sous le signe de l’interactivité, cette édition 2010 de l’EAS annonce la tendance : les futures attractions des parcs européens mettront leurs visiteurs à contribution! Le studio Red Star présentait ainsi sa dernière production dès l’entrée du Hall 3 de Fiera Roma : Dracula 4D. Installés dans des sièges dynamiques où sont cachés 68 effets allant du jet d’eau au souffle d’air, sans oublier les objets qui sortent du siège pour vous titiller à divers moments. Jusque là , rien de bien nouveau sous le soleil.
Alterface au Futuroscope
Il faut se rendre du côté du stand de la société belge Alterface pour essayer ce qui sera la future attraction du Futuroscope. L’entreprise est depuis longtemps spécialisée en jeux de shoot interactifs en équipe. Comprenez que vous êtes installé à cheval sur une borne équipée d’un pistolet avec moins d’une dizaine d’autres joueurs tous munis de lunettes 3D. Quand le film commence, c’est à vous de jouer. Les méchants déboulent en pagaille et les scènes s’enchaînent sans temps mort, mais attention à ne pas perdre la main car les points sont comptabilisés, et le moins habile des joueurs sera pointé du doigt avec sa photo en gros plan sur l’écran!
C’est ce que le constructeur appelle 5D. Aux trois dimensions apportées par les lunettes et l’écran s’ajoutent la simulation, autrement dit le dynamisme du siège et les divers effets physiques apportés à la salle. L’interactivité constitue cette dimension supplémentaire. Alterface propose plusieurs versions de son jeu vidéo grandeur nature, toutes utilisant des thèmes différents, allant de la maison hantée au western (la nouveauté présentée au salon s’intitulait Desperados) en passant par les courses poursuites subaquatiques. Tout l’avantage de cette technologie baptisée Cinémaction réside justement dans la possibilité de changer de film rapidement et facilement.
Inventée en 2006 avec une attraction inaugurée au parc Fraispertuis City, cette technologie a été réutilisée avec succès par Alterface au sein de 30 attractions dans le monde. Le Futuroscope a été séduit par la possibilité de l’intégrer dans un bâtiment existant, celui de l’ancien cinéma en 360°. Il s’y trouvera bientôt deux salles pouvant accueillir 40 joueurs chacune. Le thème? Le Huitième Continent, dont le film tourné en partie en images live ne sera malheureusement pas en 3D, mais restera exclusif au parc Poitevin. Il emmènera les spectateurs dans une chasse sous-marine écolo peuplée de créatures peu communes. Nous en reparlerons bientôt.
Annonces à l’EAS 2010
Si certaines informations ont ainsi pu être diffusées à l’EAS, elles sont pourtant bien rares. Les exposants étant les constructeurs, il n’est pas facile de les pousser à dévoiler leurs futurs projets puisqu’ils sont souvent soumis au secret par leurs clients : les parcs, qui préfèrent se garder la primeur d’une annonce officielle. Une visite à l’EAS peut ainsi s’avérer décevante si l’on cherche des exclusivités, mais on y fait également des découvertes surprenantes.
On tombe en effet au détour des allées du salon sur des visuels connus, des attractions familières… Renseignement pris, on se rend compte que l’attraction en question a été conçue et construite par l’homme qui est en face de nous. Des rapprochements amusants peuvent ainsi être faits. On comprend mieux les points communs qui rapprochent deux attractions pourtant bien différentes dans leur concept et situées dans des parcs différents quand on sait que le système est conçu par la même entreprise. A l’inverse, on se laisse surprendre par la pluri-disciplinarité de certains, constructeurs à la fois de coasters et de flat-rides aux looks antagonistes.
Maquette de train du futur duelling Maurer Söhne à Ferrari World Abu Dhabi
Des dark-rides interactifs à la mode
Outre les simulateurs et autres cinémas dynamiques en 4 dimensions, la tendance semble être aux dark-rides interactifs. Passés de la simple maison hantée plongée dans le noir et où surgissent des mannequins en mousse au passage de votre train fantôme à de véritables univers recréés en intérieur par les magiciens de la thématisation, les dark-rides se distinguent en plusieurs catégories. Il s’agit toujours d’un parcours à bord d’un véhicule circulant dans un bâtiment normalement éclairé à la lumière noire. Par extension, on appelle aussi dark-ride des attractions de type "parcours scénique en intérieur" comme It’s a Small World à Disneyland, même s’il n’y a pas un seul rayon ultraviolet dans l’attraction.
Aquatiques (Pirates of the Caribbean, I Corsari…) ou non, rapides (Indiana Jones Adventure, Spiderman…) ou lents (Phantom Manor, Ciao Bambini…), on les trouve dans n’importe quel type de véhicule, du bateau au sous-marin en passant par l’avion ou le pot de miel (Winnie the Pooh). Depuis quelques années, on a vu apparaître divers pistolets et autres systèmes de visée permettant de shooter des cibles disséminées ci et là dans les décors bordant le parcours de ces attractions. L’interactivité était née. Intégrée avec plus ou moins de succès, elle a souvent remporté un franc succès auprès du public, si bien que tous les constructeurs s’y sont mis!
Le leader du marché est le floridien Sally Corporation. Exhibant fièrement la maquette de sa création européenne la plus populaire : Challenge of Tutankhamon à Walibi Belgium, l’américain n’a pas été avare en nouvelles idées pour cette édition 2010 de l’EAS, avec des concepts comme Forbidden Island, un parcours en jeep au milieu d’une île volcanique infestée de velociraptors, ou encore Ghost Blasters II et Power Blast.
Mais le concept de l’EAS, c’est que tout propriétaire de parc peut venir faire son marché comme il l’entend. Qu’il souhaite faire appel à une entreprise lui proposant un dark-ride clés en main (circuit, véhicules, décors, file d’attente…) ou qu’il ait un projet plus précis en tête et ne cherche que des prestataires pouvant "remplir les trous", c’est possible! Certains stands ne proposent ainsi que des rails, tandis que d’autres sont spécialisés en décors ou seulement en éclairages…
De la vie dans les parcs
Tout ceci ne serait pourtant pas grand chose sans personnages pour donner vie aux univers créés par ces parcs. Tous ont besoin de leur mascotte. Certains optent pour les statues afin de faire vivre leurs décors, quand d’autres préfèrent créer un costume à l’image de leur personnage fétiche. L’exploitation en sera plus coûteuse car il faudra payer l’acteur qui incarnera le personnage, mais l’idée peut s’avérer profitable avec notamment la vente de photos en compagnie de ce personnage.
Certaines entreprises sont ainsi spécialisées en création de tels costumes. Donnez leur un dessin, ils feront le reste! Mais si vous préférez les statues, alors faites appel à la société Neverland. Ces artistes belges réalisent les figurines grandeur nature visibles à Disneyland notamment, mais aussi pour les parcs Plopsa, Bellewaerde, Efteling ou encore Port Aventura pour ne citer qu’eux. Du médaillon de Mickey et ses amis ayant décoré le Château de la Belle au Bois Dormant pour la Fête Magique de Mickey au manoir abritant la file d’attente du coaster Anubis à Plopsaland de Panne en passant par les personnages de la Nouvelle Génération sur la gare de Main Street à Disneyland Paris, ils sont à l’origine de bien belles créations connues.
Leur technique? Sculpter la figure souhaiter en mousse avant de la recouvrir de fibre de verre. Chaque exemplaire est unique et entièrement fait main, même s’il est possible de garder un moule d’une statue que vous souhaiteriez cloner à l’avenir. Et ça peut résister plusieurs années en extérieur, mais il faut y mettre le prix! Ce n’est donc pas demain la veille que nous aurons une statue du logo de TravelPics.fr dans le hall de notre rédaction!
N’hésitez pas à retrouver l’interview d’un des créatifs de Neverland dans notre reportage vidéo exclusif à l’EAS de Rome en haut de cette page ou sur Vimeo.
Maquette de Freischutz, le launch-coaster LSM de Maurer-Söhne qui ouvrira à Bayern Park en 2011
Des coasters toujours plus présents
On aura beau dire ce que l’on veut : le nerf de la gare entre les parcs d’attractions reste concentré sur les coasters, ces machines de métal ou de bois qui emmènent leurs passagers à des vitesses folles le long de descentes et de courbes voltigeant dans tous les sens. Les plus grands constructeurs de ces monstres étaient bien entendu présents en nombre à l’EAS comme chaque année. Que ce soient Vekoma, Intamin AG, Gerstlauer, S&S, Maurer Söhne ou encore GCI, tous avaient répondu présent.
Peu de nouveautés étaient cependant présentées au rayon coaster, le suisse B&M n’ayant malheureusement pas fait le déplacement malgré le lancement imminent, la saison prochaine, de son premier coaster 4th dimension à Gardaland (Italie). Peut-être le carnet de commandes de celui que l’on surnomme "la Rolls du coaster" est-il déjà trop rempli?
Nous avons tout de même pu tester les nouveaux sièges made in Vekoma. Habitué aux "machines à baffes", le hollandais a mauvaise réputation dans le milieu. Les nouveaux trains devraient corriger le tir grâce à leurs harnais de conception entièrement nouvelle exploitant un support flexible venant se coller à votre torse pour vous maintenant en place plutôt qu’un harnais entourant votre tête et qui est la cause des fameuses baffes.
Signalons qu’en tant que créateur du flying-coaster (c’est pourtant bien B&M qui a donné ses lettres de noblesse à cette technologie), Vekoma compte reprendre des parts de marché à ses concurrents grâce à de nouveaux modèles de flyings dont le premier prototype sera installé en Chine. Rien de prévu pour l’instant en Europe à ce niveau, mais les trains promettent de belles sensations si le parcours arrive à suivre du pointe de vue fluidité.
Concept de dark-ride sous-marin cherche acheteur
Dans un marché en forte expansion (rappelons que la crise économique a poussé les familles à voyager de moins en moins loin de chez elles et à visiter les parcs en masse plutôt que de partir sous le soleil des îles), il reste encore de la place pour l’originalité. La preuve en est avec un projet conjoint entre l’entreprise Nemo, fabriquant de sous-marins, et le spécialiste en rochers artificiels allemand Kago & Hammerschmidt.
Des métiers bien différents à priori, sauf si l’on combine sous-marin et dark-ride! Des dark-rides subaquatiques existent déjà mais ils sont souvent bien au sec (20.000 lieues sous les mers à Tokyo Disney Sea par exemple), l’impression d’immersion étant créée par une fine couche de liquide collée aux hublots. D’autres, comme Finding Nemo Submarine Voyage à Disneyland Anaheim sont bien dans un lagon artificiel mais n’immergent pas complètement leurs véhicules. Le projet Deep Sea présenté à l’EAS sera quant à lui bien immergé.
Installés à bord de petits sous-marins à bulle, les passagers traverseront une grotte habitée par requins, otaries et ours polaires animatronics qui devrait s’approcher au plus près de la réalité. Encore au stade de simple concept, le projet attend un acheteur pour se concrétiser, si la TÃœV en valide l’exploitation…!
Ce sont donc les idées plein la tête que nous sommes rentrés de Rome, impatients de tester toutes les nouveautés présentées à l’EAS 2010 dès qu’elles seront construites dans les divers parcs européens qui étaient présents à nos côtés en tant que clients. On a bien pensé à créer notre propre parc, mais le budget aura été trop élevé. Et l’auriez-vous visité? On aurait installé plein de coasters et une théma de dingue, promis!
Voir toutes les photos de l’European Attractions Show 2010 Ã Fiera Roma dans la galerie photos Picasa de TravelPics.fr
Article et photos par Alexandre Rosa
Emission réalisée par Stéphane Hacquin
Alexandre, on voit que tu connais très bien ton sujet. On te sent vraiment très à l’aise dans ta présentation, tu passes vraiment bien devant la caméra. Ce reportage est très agréable à regarder. Félicitations.
Je suis surpris de l’existence d’un tel salon. Non qu’il ne soit pas intéressant, mais à l’heure du virtuel quoi de plus simple de montrer son savoir faire au travers d’une présentation accessible depuis internet ?
Je suis assez en phase avec l’analyse « mettons des grosses attractions près des gens car tout le monde ne pourra pas traverser l’europe pour aller tester tel ou tel coaster.
Par contre j’ajouterai la même remarque que j’avais produit sur cette tour du sud de l’angleterre : chaque région cherche à attirer des touristes si elle n’a pas trop de trucs à faire visiter ou à les garder sur place si elle est déjà attirante. C’est une lutte économique plus facile que de créer de toutes pièces une industrie lourde ou un lieu de légende.