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Gravures rupestres d’Alta–des rennes de l’âge de pierre gravés le long des fjords
Storforsen – les plus grandes cataractes naturelles d’Europe traversent la Laponie
Cathédrale Luthérienne d’Helsinki – une icône allemande sur l’ancienne terre des tsars
Norske Opera – le renouveau de la banlieue d’Oslo en lignes obliques
Le Monastère d’Horezu, chef-d’œuvre de l’art Branconvan en Valachie
Le château de Dracula au cœur des Carpates : la citadelle de Poenari
Falaises de Moher – quand l’Irlande plonge de 214 mètres dans l’Atlantique
Château de Balmoral – la résidence écossaise de la Reine Victoria et du Prince Albert
Panthéon de Rome – le plus grand dôme de l’Antiquité, tombeau des grands Hommes
Bastion des Pêcheurs – un rempart « moderne » sur les hauteurs de Budapest
Statue de la Liberté de l’île des cygnes à Paris – une maquette signée Bartholdi
Bryggen – les demeures en bois colorées de la Ligue Hanséatique à Bergen
La Pointe du Raz – une proue de granite à l’extrême ouest de la France
Arènes de Lutèce : un amphithéâtre gallo-romain au cœur de la capitale
Chinagora – un complexe touristique sous forme de Cité Interdite fantôme à deux pas de Paris
De la Bavière à la Provence : des santons à la basilique de Fourvière pour sa crèche de Noël géante
Marché Médiéval de Noël à Provins – Rois Mages et troubadours animent banquet et bal d’époque
Nuit du Feu au Palais de Tokyo – L’anniversaire des burneurs
Posté le Dimanche 24 janvier 2010dans Nocturne, Paris, Special Eventpar Alexandre RosaImprimerPeu de gens le savent, mais une drôle de mise en scène se met en place tous les samedis soirs au Palais de Tokyo, tout près de la Tour Eiffel à Paris, depuis janvier 2004. C’est le rendez-vous des Burneurs, ces artistes qui jouent avec le feu à la nuit tombée pour nous en mettre plein la vue. Une fois par an, l’association Burn Crew Concept organise une grande messe de la manipulation pyrotechnique : la Nuit du Feu. Sa 6ème édition s’est tenue ce samedi 23 janvier 2010 à partir de 22h. Malgré le froid, le spectacle s’est poursuivi jusqu’à 5h du matin, l’heure de prendre le premier métro pour beaucoup.
La grande famille des burneurs était au complet, comme pour chaque anniversaire, donnant lieu à des sessions feu d’un rare niveau, des rencontres fortes et des images qui ont fait venir une horde de photographes curieux de cette ambiance pyrocinétique. D’ordinaire, ces artistes se produisent de manière improvisée au pied des grands monuments parisiens, pour le plus grand plaisir des touristes. Vous les avez peut-être vus sur le parvis de Notre-Dame de Paris ou sur les marches du Sacré-Cœur, à Montmartre.
Ces sessions spéciales au Palais de Tokyo se font toujours dans la tolérance et le respect. Burning Crew Concept prend en charge le nettoyage et le ramassage garantissant la propreté de l’évènement qui d’endommage en aucun cas les lieux. Seuls les voisins doivent y trouver quelque chose à redire en raison du bruit occasionné par la foule et la sonorisation parfois improvisée autour du bassin du parvis.
Tout un chacun était invité à se joindre aux burneurs. Cracheurs de feu de tous niveaux pouvaient ainsi se produire en public ou se mesurer aux autres pour comparer leur degré de technicité. On a également vu de nombreux Bolas, Staff, Bâton du diable et autres diabolos. De quoi en mettre plein la vue des passants. Il était même question de réunir tous les artistes pour former une véritable forêt d’arbres enflammés, formés à l’aide de boules de feu tournoyant très rapidement, à une vitesse telle que l’œil humain ne voit plus qu’une ligne de feu. Une manière comme une autre de dessiner dans l’espace…
Les étincelles colorées du milieu de soirée ont annoncé le traditionnel “Joyeux Anniversaire” entonné par les participants réunis et réjouis d’une soirée pas comme les autres.
N’allez tout de même pas essayer de faire la même chose chez vous. On le dit souvent et peu nombreuses sont les personnes qui auront un jour l’idée de s’essayer au crachage de feu au milieu de leur cuisine, mais il est intéressant de rappeler comment font ces professionnels pour créer de telles flammes. Tout d’abord, ils ne s’habillent pas n’importe comment. Ils se couvrent bien entendu de matières non inflammables et enduisent leurs mains et leur visage d’une crème protectrice. L’objectif est d’éviter que tout poil dépassant de leur peau ne s’enflamme en raison de la chaleur et ne vienne créer de petites cloques, bénignes mais douloureuses, sur leur peau. Ils se protègent également l’estomac à l’aide d’un plâtre gastrique, une sorte de pâte à avaler, au cas où ils inhaleraient une particule embrasée.
Enfin, vous savez peut-être que les flammes sont en fait générées par le jet de minuscules gouttelettes inflammables par la bouche du cracheur. En traversant un bâton enflammé placé devant leur bouche, ces gouttelettes s’enflamment et forment une gerbe de feu caractéristique. L’eau de feu, un dérivé du pétrole qu’ils placent dans leur bouche n’est ni de l’alcool à brûler, ni de l’essence, ni du kérosène ou de l’allume barbecue. Ces derniers s’enflammeraient d’une manière beaucoup trop rapide, faisant revenir la flamme vers la bouche du cracheur au lieu de la projeter loin de son visage. Ce produit bien particulier, à l’inverse, a un point éclair bien particulier. Il ne s’enflammera donc qu’au contact de la flamme qu’il sera amené à traverser sous l’impulsion du crachage. Attention tout de même, car il est prouvé qu’une partie de ce liquide s’infiltre toujours dans les bronches des cracheurs, occasionnant des dommages irréversibles pouvant être graves.
Ces informations bien en tête, on peut cependant profiter du spectacle en tout sécurité. Merci donc à l’association Burning Crew Concept pour ces photos, dont certaines remontent aux éditions précédentes de la Nuit du Feu au Palais de Tokyo, une sorte de feu de joie à la française, plus animé que les bonfires de la nouvelle année en Islande.
Article par Alexandre Rosa
Photos par Nicolas Aubry, Nil Bastida, GuiDu, Tom Lacoste, Nikola Mihox, Yoann Moulin et Olivier Robert.
Ces photos sont très impressionnantes.
En lisant les informations sur la technique des cracheurs de feu, je me suis demandé si cette technique était la même il y a 50 ans voir 500 ans. En me trompant peut-être, je me dis que, fut une époque, c’était bien de l’alcool qui servait avec tous les dangers décrits.
Notre très documenté journaliste a-t-il des informations sur cela ?
Article extrêmement intéressant et photos très très impressionnantes!!! J’adore!! Chapeau bas à tous les artistes
Bonsoir,
Je viens de « tomber » sur votre site.
Merci pour cet article fort bien écrit, cependant, j’aurai quelques remarques :
- Notre association s’appelle Burn Crew Concept ou BCConcept (vous l’avez bien écrit la première fois, mais pas les suivantes, c’est dommage ) Et un petit lien vers notre site officiel (http://burncrewconcept.net), ce serait super sympa, s’il vous plait
- Les détails que vous donnez sur les pratiques ne sont pas forcement adéquat sur ce site, je m’explique : notre association a pour but de promouvoir ces arts, en mettant en avant les règles de sécurité, en expliquant le pourquoi et le comment. Vous ne faites que la moitié de ce travail et je trouve cela un peu dangereux.
- Pourriez vous mettre les liens vers les sites des photographes dont vous utilisez les photos, s’il vous plait. Bien que cela me dérange pas forcement, mais c’est un minimum.
Vous remerciant par avance pour la prise en compte de ces quelques remarques et vous remerciant encore pour cet article,
Oliv’
Secrétaire de l’association BCConcept.
Une autre précision que j’ai oublié :
Concernant le nom de l’évènement : vous écrivez : « la Nuit du Feu » c’est pas tout à fait ça
C’est juste l’anniversaire des rassemblements au Palais de Tokyo
Oliv’