Les Aiguilles de Port-Coton à Belle-Île en Mer : le trésor de Claude Monet
Gravures rupestres d’Alta–des rennes de l’âge de pierre gravés le long des fjords
Storforsen – les plus grandes cataractes naturelles d’Europe traversent la Laponie
Cathédrale Luthérienne d’Helsinki – une icône allemande sur l’ancienne terre des tsars
Norske Opera – le renouveau de la banlieue d’Oslo en lignes obliques
Le Monastère d’Horezu, chef-d’œuvre de l’art Branconvan en Valachie
Le château de Dracula au cœur des Carpates : la citadelle de Poenari
Falaises de Moher – quand l’Irlande plonge de 214 mètres dans l’Atlantique
Château de Balmoral – la résidence écossaise de la Reine Victoria et du Prince Albert
Panthéon de Rome – le plus grand dôme de l’Antiquité, tombeau des grands Hommes
Bastion des Pêcheurs – un rempart « moderne » sur les hauteurs de Budapest
Statue de la Liberté de l’île des cygnes à Paris – une maquette signée Bartholdi
Bryggen – les demeures en bois colorées de la Ligue Hanséatique à Bergen
La Pointe du Raz – une proue de granite à l’extrême ouest de la France
Arènes de Lutèce : un amphithéâtre gallo-romain au cœur de la capitale
Chinagora – un complexe touristique sous forme de Cité Interdite fantôme à deux pas de Paris
De la Bavière à la Provence : des santons à la basilique de Fourvière pour sa crèche de Noël géante
Marché Médiéval de Noël à Provins – Rois Mages et troubadours animent banquet et bal d’époque
Le premier B&M de France arrive à Walygator en 2010
Posté le Jeudi 01 octobre 2009dans Attractions, Coasterspar Alexandre RosaImprimerDans l’univers fermé des parcs d’attractions, on peut classer les établissements en deux grosses catégories : ceux qui créent des univers et se basent sur une forte thématisation pour déplacer les foules (les parcs à thèmes, dont le fleuron reste Disneyland), et les “simples” parcs d’attractions qui basent leur succès sur de grosses machines originales ou procurant de bonnes sensations.
Les montagnes russes, autrement appelées coasters, sont les fers de lance de la plupart des parcs de cette seconde catégorie. L’avantage de ces machines est qu’elles n’ont pas besoin d’un important effort de thématisation pour se montrer intéressantes. Grâce à de nouvelles technologies, des statistiques toujours plus impressionnantes et poussées, et des concepts nouveaux, il est possible de renouveler sans cesse l’intérêt des amateurs de sensations fortes.
Malheureusement pour nous, il n’y a pas en France de réelle culture du coaster. Une grande majorité des français pense encore que le Goudurix du Parc Astérix est une aventure incroyable détentrice de tous les records. La faute à une communication rondement menée par le parc gaulois à l’ouverture de cette montagne russe, cette dernière étant en effet celle qui avait le plus d’inversions dans le monde à l’époque.
Clichés d’Orochi au Japon, avant qu’il soit démonté
Depuis, le ride a (très) mal vieilli, et on n’hésite plus à la considérer comme une “machine à baffes”. Le plaisir y est devenu inexistant en raison d’un mauvais choix de constructeur : le hollandais Vekoma, le moins cher du marché pour ce type de machines. Beaucoup de propriétaires de parcs ont investi dans des coasters Vekoma au début des années 90’, mais ces attractions font aujourd’hui partie des pires.
Il faut tourner son regard vers la Suisse pour voir se construire les montagnes russes les plus agréables aujourd’hui. Les helvètes ont en effet créé deux des entreprises les plus douées du secteur : Intamin AG. et Bolliger & Mabillard, aka B&M. Le premier est connu pour ses megacoasters, en particulier à départ arrêté, comme iSpeed à Mirabilandia. Le second excelle également dans la catégorie des sit down (Silver Star à Europa Park), des flying (Air à Alton Towers), et ce qui nous intéresse plus particulièrement aujourd’hui : les inverted.
Dans ce dernier type de coaster, le train est suspendu sous les rails. Une des conséquences premières de cette technique est que l’amplitude de mouvement des passagers est beaucoup plus importante que dans un train classique. Il est donc nécessaire de disposer de rails et de trains parfaitement réglés si l’on souhaite que l’expérience soit la plus fluide possible. Les inverted d’autres constructeurs sont de véritables shakers, et on déconseille souvent d’y poser les fesses si l’on souhaite garder ses oreilles en place.
B&M fabrique par contre des inverted dont le plaisir de ride avoisine la perfection. Leur fluidité amène les connaisseurs à traverser toute l’Europe (voire la planète) pour tester les dernières machines de celui qui est considéré comme la Rolls Royce du coaster. Nul besoin de préciser qu’il faut des fonds suffisants si l’on souhaite s’adonner à cette passion, puisqu’il n’existe actuellement aucun B&M en France.
Mais ce triste état de fait est sur le point de changer. En effet, si les investisseurs français sont souvent frileux quant à l’idée d’investir une somme aussi importante dans un coaster “de luxe” pour lequel ils pensent que personne ne verra la différence, un petit parc régional situé en Lorraine va changer la donne dès la saison prochaine. Pour le printemps 2010, le parc Walygator a en effet “ramené l’impensable”, selon Didier Le Douarin, son directeur. C’est en effet pas moins que l’un des plus gros inverted B&M qui arrive pour l’année prochaine en France.
La machine neuve coûte 13 millions d’euros. Alors comment le modeste parc Lorrain a-t-il pu s’offrir un tel luxe, alors que d’autres grands parcs situés en Ile-de-France continue de rêver d’un tel investissement? Le créateur de Walygator a tout simplement eu beaucoup de flair. Car l’inverted qui arrive en France n’est pas neuf : il nous vient tout droit du Japon.
Il faut dire que ces machines sont on ne peut plus robustes, et qu’aucun parc en ayant fait l’acquisition ne songerait à s’en séparer tant ce sont des aimants à visiteurs dans le monde entier. Seulement, il en existait une située au parc Expoland d’Osaka, au Japon, qui n’était plus en fonction depuis le 9 décembre 2007. Le parc ayant fermé ses portes, la bête avait été remise en vente quelques temps plus tard.
Plusieurs parcs du monde entier étaient en lice pour récupérer le monstre d’acier, mais Didier Le Douarin a été le premier à se décider, coiffant sur le poteau les exécutifs de ses concurrents, le Parc Astérix en tête. On peut se réjouir que le clone du Raptor situé dans le parc de Cedar Point, dans le nord des Etats-Unis, parcoure une fois de plus la moitié du globe pour se rapprocher de nous.
L’évènement est de taille pour tous les fans de ces machines hurlantes, et pour tous ceux qui vont enfin pouvoir découvrir ce qu’est une réelle montagne russe qui se respecte. Mais avant d’en arriver là, il aura fallu deux mois aux ouvriers pour déloger le monstre de ses fondations de métal et de béton, puis deux mois pour le transporter par bateau jusqu’à Rotterdam dans 118 containers et l’acheminer jusqu’à Maizières-lès-Metz, où se trouve le parc Walygator.
Le parc reçoit de nouveaux containers presque tous les jours. Dès le 15 novembre, le construction de ce meccano géant pourra débuter, ce qui durera deux mois supplémentaires. Après une période de tests nécessaires à rôder l’attraction et à lui faire obtenir les autorisations obligatoires, il sera enfin temps d’inaugurer le premier B&M de France.
Nous nous sommes rendus sur les lieux où se tiendra bientôt le monstre de luxe, qui n’a pas encore de nom. On peut toutefois vous dévoiler que son univers tournera à priori autour de celui de la course automobile. Espérons que celui-ci soit à la hauteur du projet.
Entreposés ainsi à même le sol, on peine un peu à imaginer que l’ensemble culminera bientôt à 40 mètres de hauteur et que le parcours s’étendra sur 1200m de longueur. De quoi filer à une vitesse de pointe de 90 km/h pendant 2 minutes et 28 secondes. Des caractéristiques qui ont de quoi impressionner et qui promettent de très bons moments de vols perspective, le tout avec la meilleure fluidité qui existe à ce jour.
Vidéo onride prise au premier rang du Raptor, le frère jumeau du bébé de Walygator à Cedar Point
Si les rails n’ont pas l’air neufs, c’est qu’ils ont été utilisés au parc Expoland depuis 1996. Le coaster, baptisé Orochi au Japon, y avait été peint en rose clair. Il changera de couleur pour son nouveau pays d’adoption, puisque son allure finale dans son nouvel environnement ressemblera à cette intégration visuelle :
D’ici là, le monstre a le temps de se refaire une beauté pour accueillir ses premiers passagers français. Nous ne manquerons pas de suivre l’évolution de ce chantier historique et de vous en faire partager les avancées régulièrement sur TravelPics.fr
- Pour voir toutes les photos des rails d’Orochi à Walygator fin septembre, direction cette galerie.
Photos par Alexandre Rosa et Stéphane Hacquin
Vidéo par 7’.tv
Article par Alexandre Rosa
Superbe article ! merci beaucoup
pas mal du tout ces photos merci beaucoup
Super Merci pour toutes ces photos !
Pour les escaliers, j'espère qu'on ne verra plus les inscriptions en japonais, car avec le Zigzag ça faisait bizarre de voir tout écrit en allemand.
La récupération des enseignes laisse la porte ouverte à garder le nom "Orochi", qui a l'avantage d'être prononçable, connu des amateurs maintenant et qui au moins ne risque pas d'être une faute de goût avec un autre nom recherché.
très chouette cette article, ce qui laisse à penser que le nom d'orochi ne sera pas repris !!!
J’ai hâte de pouvoir l’essayer!