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Amager Strand, la plage de Copenhague et son lagon artificiel
Posté le Jeudi 22 octobre 2009dans Bains, Copenhague, Océan, Payspar Alexandre RosaImprimerPour un grand nombre de visiteurs arrivant au Danemark par avion, l’île d’Amager (prononcez “amar”) n’est qu’un lieu de passage. On y trouve en effet l’aéroport de Copenhague, à Kastrup, et le terminus de la ligne de métro qui relie l’aéroport au centre-ville.
Le nord de l’île, située au sud-est de la capitale danoise, se situe littéralement au cœur de la ville. Sa partie sud est quant à elle totalement différente puisqu’on y trouve de nombreuses terres cultivées, des fermes et de petits ports de pêche comme le charmant village de Dragør.
Entre les deux s’étend la plage la plus proche de la capitale, du côté est de l’île, face à la Suède. Cette longue étendue de sable baptisée “Amager Strand” est considérée comme un parc municipal. En été, l’endroit est tellement populaire qu’on peine à y trouver une place au calme. Les danois y profitent des zones herbeuses pour pique-niquer ou jouer avec leurs enfants.
A l’extrémité sud de la plage, on arrive à la marina du petit village de Kastrup, par delà lequel se trouve les terminaux de l’aéroport. Juste avant, une structure n’aura pas manqué d’attirer notre attention. Il s’agit d’une construction en bois de forme hélicoïdale baptisée Helgoland, en fait un complexe de piscines en pleine mer. Depuis 1929, ce lieu sert de quartier général à une association fort justement nommée “Cold Shock” (“le choc froid”), dont les membres sont fans de baignades maritimes hivernales.
Egalement appelé le Kastrup Søbad, l’édifice est relié à la plage par une petite plate-forme, pour ceux qui ne voudraient s’y rendre que pour lézarder au soleil sans se mouiller. Pour les autres, plongeoirs et plate-formes à rejoindre exclusivement à la nage sont au programme. La frivolité à l’état pur. Mais une plage n’est-elle pas justement faite pour cela?
Les 4,6 kilomètres de plage sont classés drapeau bleu, et on n’a aucun mal à y croire au vu de la clarté de l’eau dans la région. On comprend donc l’intérêt des danois pour cette zone, l’autre plage la plus proche de la ville étant située au nord de Copenhague, du côté de Charlottenlund. D’un côté comme de l’autre, les habitants ne semblent pas avoir de problème avec la température ou la baignade naturiste.
Fondé en 1934, le parc fut agrandi en 2005 avec une île artificielle de 2 km de long construite sur la mer. Elle est séparée de la plage originale par un lagon traversé de trois petits ponts. Pourquoi de tels travaux me direz-vous? C’est tout simplement que la plage dont nous parlons depuis quelques paragraphes est artificielle, la situation de la Baltique ne permettant pas au sable de s’accumuler correctement à cet endroit. Pire : celui installé dans les années 30 ne tenait pas en place, d’où l’idée de créer ce fameux lagon.
Une autre catégorie de population s’intéresse fortement à l’Amager Strand Park : les adaptes du roller. Et pour cause : un chemin goudronné traverse tout le parc d’un bout à l’autre. Zigzaguant entre les dunes au nord, il devient plus rectiligne au sud, mais surtout il n’est pas plat.
C’est que sous ces dunes se cachent parfois les réserves des clubs de voile du coin. Vous vous attendiez à ce que des danois construisent des petits huttes en bois pour cacher leurs embarcations et leurs kayaks, l’autre sport local? Que nenni! Les abris sont recouverts de sable et intégrés au paysage, de telle sorte qu’il est possible de grimper sur le toit d’un de ces locaux sans s’en rendre compte.
Une chose ne pourra en tout cas pas être enlevée à la plage d’Amager, c’est son panorama. Avec les avions qui décollent et atterrissent au sud, il est également possible d’observer la silhouette distinctive du pont de l’Øresund qui relie le Danemark à la Suède en partant d’ici. En face, on distingue d’ailleurs Malmö, la ville de Suède la plus proche, et sa désormais célèbre Turning Torso. Au nord, on reconnaît l’alignement d’éoliennes offshore qui alimente une partie du pays en électricité, et la zone industrielle qui sépare le village expérimental de Christiania de l’océan, à l’est de la capitale. De quoi inspirer les photographes que nous sommes…
Article et photos par Alexandre Rosa