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Cathédrale Luthérienne d’Helsinki – une icône allemande sur l’ancienne terre des tsars
Norske Opera – le renouveau de la banlieue d’Oslo en lignes obliques
Le Monastère d’Horezu, chef-d’œuvre de l’art Branconvan en Valachie
Le château de Dracula au cœur des Carpates : la citadelle de Poenari
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Château de Balmoral – la résidence écossaise de la Reine Victoria et du Prince Albert
Panthéon de Rome – le plus grand dôme de l’Antiquité, tombeau des grands Hommes
Bastion des Pêcheurs – un rempart « moderne » sur les hauteurs de Budapest
Statue de la Liberté de l’île des cygnes à Paris – une maquette signée Bartholdi
Bryggen – les demeures en bois colorées de la Ligue Hanséatique à Bergen
La Pointe du Raz – une proue de granite à l’extrême ouest de la France
Arènes de Lutèce : un amphithéâtre gallo-romain au cœur de la capitale
Chinagora – un complexe touristique sous forme de Cité Interdite fantôme à deux pas de Paris
De la Bavière à la Provence : des santons à la basilique de Fourvière pour sa crèche de Noël géante
Marché Médiéval de Noël à Provins – Rois Mages et troubadours animent banquet et bal d’époque
Cléopâtre, la comédie musicale de Kamel Ouali en photos
Posté le Mercredi 06 mai 2009dans Comédie Musicale, Théâtrepar Alexandre RosaImprimerPour commémorer le début de la tournée de la comédie musicale de Kamel Ouali “Cléopâtre, la dernière Reine d’Egypte”, j’ai décidé de vous offrir une galerie photo très fournie de ce spectacle qui a connu sa dernière représentation au Palais des Sports de la Porte de Versailles à Paris le 29 Avril dernier.
La bonne nouvelle, c’est que vous soyiez parisien ou non, vous aurez de toutes façons la possibilité de revoir ce spectacle près de chez vous puisque la tournée passera en France, en Suisse et en Belgique à commencer par le 8 Mai 2009, avant de faire son grand retour à Paris le 14 Janvier 2010. Il faut dire que ces trois mois de représentations ont été un succès. Depuis le 29 Janvier 2009, la troupe de l’ancien chorégraphe de la Star Academy a su convaincre les foules, mais est-ce bien mérité?
J’ai vécu pas loin d’un an à Londres, et les comédies musicales ça me connaît. Outre-Manche, on appelle ça un “musical”, et le West End londonien s’en est fait une spécialité. A l’instar de Broadway, la célèbre avenue newyorkaise où le phénomène a été inventé, ce quartier de Londres recense un nombre incroyable de théâtre à l’ancienne au kilomètre carré. Les productions y élisent domicile pour plusieurs mois voire quelques années, sans jamais partir en tournée. Un système déjà tenté en France par Stage Entertainment avec Le Roi Lion de Disney au Théâtre Mogador.
De manière générale, les comédies musicales françaises n’ont rien à voir avec les productions anglo-saxonnes. Non seulement elles ne se produisent pas dans des théâtres mais plutôt dans des salles des sports ou des zénith, ce qui se traduit par une ambiance tout à fait différente, mais elles partent également en tournée. Les provinciaux seront ravis de pouvoir profiter de Cléopâtre sans avoir à s’offrir le déplacement jusqu’à la capitale, mais la mobilité d’un spectacle ne s’accorde pas sans sacrifices.
Souvenez-vous des 6 mois de travaux qui ont eu lieu du Théâtre Mogador avant le début des répétitions du Roi Lion au sein du théâtre. Ils ont été utiles pour permettre à son producteur de notamment creuser une fosse sous la scène afin d’accueillir les hauts décors qui sont supposés en sortir selon le cahier des charges imposé par la metteur en scène du spectacle original Julie Taymor. Cet investissement permettant d’adapter l’infrastructure même du théâtre au spectacle qu’il accueille ne pouvant être réitéré à chaque ville visitée, le spectacle en est réduit à jouer à domicile.
A Broadway comme à Londres, certains spectacles sont à l’affiche depuis plus de 10 ans. Les touristes remplissent bien sûr la salle, mais les habitants du coin n’hésitent pas non plus à se rendre au théâtre pour voir ou revoir leurs créations favorites. On ne peut pas en dire autant à priori du public français. Qui ira voir Cléopâtre plusieurs fois à part certains fans chevronés? Pas grand monde.
C’est donc en raison de cette différence culturelle fondamentale que les productions françaises ne jouent pas dans la même cour que les “musicals” anglo-saxons. Là-bas, nul besoin de promouvoir un spectacle à heure de grande écoute sur des chaînes télévisées très regardées du grand public à grand renfort de clip musical tape à l’oeil. Une simple affiche dans le métro ne montrant rien du spectacle suffit à attirer les curieux. Les plus intéressés liront les magazines spécialisés dans le théâtre qui existent outre-Manche.
De fait, la musique des musicals anglais et américains (ce sont souvent les mêmes qui sont adaptés des deux côtés de l’Atlantique, les uns copiant sur les autres) ressemble beaucoup plus à une musique de film qu’en France. C’est une musique souvent narrative (“Wicked”, “The Lord of the Rings”…) ou bien lyrique (“Les Misérables”, “The Sound of Music”…), chorale (“Mary Poppins”), africaine (“The Lion King”) ou twist (“Hairspray”) qui se vit et se regarde plutôt qu’elle ne s’écoute. On ne compte donc que très peu de tubes populaires parmi les bandes originales de ces spectacles, mais plutôt des chansons destinées à un public averti, ce qui est un compliment.
Seules “Mamma Mia!” et autre “We Will Rock You” sortent légèrement du lot puisqu’elles ont été mises en scène à partir des chansons cultes d’un groupe célèbre, Abba et Queen respectivement. Si l’on met à part “Tarzan” de Disney, tous les musicals dont les chansons ont été composées spécifiquement pour le spectacle n’ont pas opté pour le style musical pop-rock, ce qui est à l’inverse presque toujours le cas en France. Pourquoi? Parce que le public français a besoin d’un tube pour se mettre à entendre parler d’un spectacle. On ne s’intéresse pas au show en lui-même mais à sa musique en premier lieu.
Le résultat est sans appel : les comédies musicales françaises sont toutes obligées de signer des partenariats avec les plus grandes chaînes (TF1 dans le cas de Cléopâtre) et les plus grandes stations de radio (NRJ ici) pour faire parler d’elles. En outre, la communication autour du spectacle commence près d’un an avant sa première avec la diffusion d’un clip populaire destiné à faire connaître le spectacle en signant un succès dans les bacs. Pour Cléopâtre, “L’accord” est la troisième chanson à avoir été choisie comme ambassadeur musical en décembre 2008 :
Rien de bien original musicalement parlant me direz-vous, et vous aurez raison. Mais il faut croire que cette performance suffit à attiser la curiosité du public, surtout quand un grand nom comme celui de Kamel Ouali est lié à la production. Le capital sympathie du personnage est en effet énorme, et son choix de Sofia Essaïdi pour incarner la belle reine d’Egypte n’est pas non plus étranger au succès du spectacle.
Toute considération artistique mise à part, d’un point de vue strictement marketing, ce choix était le bon. En effet, la jeune chanteuse avait participé à la Star Academy il y a quelques années. Elle ne l’avait pas remportée, mais elle a eu la chance de taper dans l’oeil de Kamel qui lui avait promis de faire quelque chose de grand avec elle. Nul besoin d’en dire plus pour que les fans du beau chorégraphe s’accrochent à cette promesse tant cette success-story de la princesse candidate tient d’un conte de fées.
Je ne suis pas plus fan de la Star Academy que de TF1 ou des comédies musicales françaises, vous l’aurez compris. Je dois pourtant admettre que la brune Sofia a de sérieux atouts qu’elle met fichtrement bien en valeur dans son costume de Cléopâtre. Quant à sa performance vocale, inutile de nier qu’elle s’en sort bien, tout autant que pour ses danses. Un succès qui n’est donc pas démérité.
On ne pourra pas en dire autant de ses partenaires masculins : Florian Etienne (Marc-Antoine) et Christopher Stills (César). Inconnus pour ma part, il semble qu’ils ont été clairement choisis pour leur physique plus que pour leurs compétences scéniques. Sans être mauvais, ils sortent leurs chansons avec justesse. On leur reprochera juste de ne pas avoir la présence que l’on attendrait d’eux sur scène. Trop jeune, Florian Etienne incarne un Marc-Antoine naïf qui passe inaperçu en ce qui me concerne. Dommage.
Le reste de la troupe de danseurs triés sur le volet par Kamel Ouali est à la hauteur de ce que l’on peut espérer d’un spectacle mis en scène par le célèbre chorégraphe. Ca bouge en synchronisation de partout, et les démonstrations de force et de souplesse emplissent la scène de tous côtés. On en prend plein les yeux du début jusqu’à la fin, mais là encore rien de bien nouveau sous le soleil d’Egypte.
Finalement, je ne cesse de répéter que Cléopâtre, la dernière Reine d’Egypte est plus un spectacle de danse qu’une comédie musicale qui brille par ses chansons. Je ne parle même pas du fait que la bande instrumentale est diffusée en playback étant donné qu’il n’y a pas d’orchestre sur scène (contrairement à tous les musicals anglo-saxons, où presque 100% du show est interprété en live). On dirait en fait que les chansons ont été composées sans avoir en tête qu’elles étaient faites pour un spectacle. Elles se terminent en effet toutes sur un fondu vers le silence, comme sur un CD. Sauf que sur scène, ça ne fonctionne pas du tout! La musique disparaît petit à petit en même temps que les chanteurs s’arrêtent de chanter, rendant la transition avec les parties jouées absolument improbable.
Le jeu des acteurs justement, parlons-en. Ils n’ont clairement pas été trouvés au Cours Florent tant leurs paroles sont exagérées. On se croirait dans une tragédie grecque, mais c’est peut-être voulu. Il faut dire que l’histoire de la dernière reine d’Egypte est très raccourcie dans cette adaptation d’à peine 2 heures. On aimerait que le scénario aille plus loin, mais on comprend vite qu’il est surtout prétexte à aligner les chansons pop ayant servi à vendre le spectacle. Malheureusement, l’accoustique du Palais des Sports de Paris n’étant pas à la hauteur comme d’habitude, on a mieux fait d’acheter le CD et de l’écouter sur notre bon vieil iPod et de profiter des danses sur scène.
A défaut d’avoir de somptueux décors fixés au théâtre et qui empêcheraient le spectacle de voyager, force est de remarquer que les costumes de Dominique Borg rivalisent de beauté et d’originalité. En fonction des scènes, il y en a pour tous les goûts. Dignes d’une grande production dont Cléopâtre se réclame, on ne boudera donc pas notre plaisir sur ce point là. Les photos le montrent bien je pense.
Cléopâtre ne démérite donc pas sur de nombreux points. Il faut y aller en comptant voir les superbes chorégraphies qui ont fait la réputation de Kamel Ouali et en pensant s’en mettre plein les yeux. Pour le reste, si vous avez l’habitude des musicals londoniens, passez votre chemin car il n’y a rien d’autre à voir qu’une enième production populaire comme sait en faire TF1. Retournez donc voir Le Roi Lion : votre argent sera mieux dépensé.
Autres spectacles musicaux sur Travel Pics :
- Disney’s Tarzan – Teater Neue Flora – Hambourg
- Chicago – Det Ny Teater – Copenhague
- Le Roi Lion – Théâtre Mogador – Paris
- High School Musical live on stage – Hammersmith Apollo – Londres
- Mamma Mia! – Prince of Wales Theatre – Londres
- The Sound of Music – London Palladium – Londres
- Hairspray – Shaftesbury Theatre – Londres
- We Will Rock You – Dominion Theatre – Londres
2 Comments
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[...] tête sera bien l’élément principal et central du décor de Cléopatre. Et c’est ainsi que leur collaboration a [...]
Votre avis importe tellement peu que les gens ne se sont même pas cassé la tête à commenter pour ma part, je trouve votre avis vraiment inutile. Si vous êtes tellement fan des comédies musical anglo saxon alors faites des articles la dessus au lieu de descendre une comédie musical française qui a été énormément apprécié.
Vous êtes bien un homme pour n’être satisfait que par les courbes généreuse de Sofia!
Vous n’avez pas du regardé le spectacle pour dire que Florian Etienne joue un Marc Antoine Naif et qui passe inaperçu..
Je ne préfére pas continué de vous donnez mon avis sur votre article…