Les Aiguilles de Port-Coton à Belle-Île en Mer : le trésor de Claude Monet
Gravures rupestres d’Alta–des rennes de l’âge de pierre gravés le long des fjords
Storforsen – les plus grandes cataractes naturelles d’Europe traversent la Laponie
Cathédrale Luthérienne d’Helsinki – une icône allemande sur l’ancienne terre des tsars
Norske Opera – le renouveau de la banlieue d’Oslo en lignes obliques
Le Monastère d’Horezu, chef-d’œuvre de l’art Branconvan en Valachie
Le château de Dracula au cœur des Carpates : la citadelle de Poenari
Falaises de Moher – quand l’Irlande plonge de 214 mètres dans l’Atlantique
Château de Balmoral – la résidence écossaise de la Reine Victoria et du Prince Albert
Panthéon de Rome – le plus grand dôme de l’Antiquité, tombeau des grands Hommes
Bastion des Pêcheurs – un rempart « moderne » sur les hauteurs de Budapest
Statue de la Liberté de l’île des cygnes à Paris – une maquette signée Bartholdi
Bryggen – les demeures en bois colorées de la Ligue Hanséatique à Bergen
La Pointe du Raz – une proue de granite à l’extrême ouest de la France
Arènes de Lutèce : un amphithéâtre gallo-romain au cœur de la capitale
Chinagora – un complexe touristique sous forme de Cité Interdite fantôme à deux pas de Paris
De la Bavière à la Provence : des santons à la basilique de Fourvière pour sa crèche de Noël géante
Marché Médiéval de Noël à Provins – Rois Mages et troubadours animent banquet et bal d’époque
Des drapeaux danois pour faire la fête!
Posté le Vendredi 20 février 2009dans Copenhague, Danemark, Histoire, Noëlpar Alexandre RosaImprimerSi vous avez un jour l’occasion de visiter le Danemark, la première chose que vous verrez en arrivant sera la foule attendant patiemment amis et famille à la porte d’arrivée de l’aéroport. Invariablement, vous verrez que cette foule sera agitée de petits taches rouges et blanches : le drapeau danois. Alors, vous vous direz : « Ma parole, ces locaux sont décidément très patriotes!« .
Par la suite, si restez au Danemark jusqu’à noël et que vous vous faites inviter chez un danois, vous aurez l’occasion d’admirer un sapin bariolé d’une guirlande rouge et blanche. Encore une fois, il s’agira de drapeaux danois.
Rendez-vous à l’anniversaire d’un danois et attendez l’arrivée du gâteau. Tada! Toute une série de drapeaux rouge et blanc y seront immanquablement plantés. Là où les français ne sortent leur drapeau que le jour de la Fête Nationale ou pour les évènements importants de la vie du pays comme les rencontres sportives, et ne l’accrochent que sur les bâtiments officiels ou les bateaux, les danois mangent leur drapeau à toutes les sauces. Si le fait de voir le drapeau américain dans tous les films en provenance d’Outre-Atlantique vous énerve, attendez de venir au Danemark.
Mais attention, car le drapeau des danois n’a pas du tout la même signification pour eux : nul patriotisme exacerbé n’est à distinguer dans cet amour de la croix blanche sur fond rouge. Il faut se replonger dans l’histoire du Dannebrog, c’est son nom, pour comprendre…
Le « drapeau rouge » (je vous fais la traduction) est apparu pour la première fois dans un texte danois en 1478 et un siècle plus tôt dans un texte néerlandais. La légende veut que le Dannebrog soit tombé du ciel pendant une bataille livrée en Estonie. Cette légende est relatée dans la chronique danoise de Christiern Pedersen, qui date du début des années 1520 et par un moine franciscain du nom de Peder Olsen, vers 1527. Ce dernier fait remonter le miracle à une bataille livrée à Lyndanisse (nom danois donné à l’actuelle Tallin, capitale de l’Estonie) le 15 juin 1219.
Une légende raconte que c’est en fait la foudre qui a dessiné cette croix dans le ciel rougeoyant, ce qui explique que le drapeau de la Lettonie utilise les mêmes couleurs. Une autre légende veut que la tunique blanche du roi Valdemar II ait été entièrement rougie du sang de ses adversaires, à l’exception de l’emplacement de sa ceinture et de son baudrier, dessinant le Dannebrog sur son corps. Dans tous les cas, vous l’aurez deviné, ce sont les danois qui ont gagné la bataille!
Le Dannebrog reste le plus vieux drapeau national à être toujours utilisé. Son usage a pourtant toujours été pris et sérieux, à tel point qu’il fut interdit aux particuliers d’agiter le drapeau à partir de 1833. Cette interdiction ne fut levée qu’en 1854. Même s’il n’a plus cette signification nationaliste de nos jours, la règlementation quant à son utilisation est toujours très stricte. Il y a une manière de le lever et une autre de le descendre. En outre, il ne doit jamais toucher le sol. Allez dire ça aux fêtards qui les jettent en l’air à Noël ou pendant le Nouvel An!
Comme le précise Aimache sur son blog, les drapeaux des autres pays scandinaves ont la même construction mais des couleurs différentes. Que ce soit la Suède, la Norvège, la Finlande ou l’Islande, et même les Îles Féroé et l’archipel d’Åland : tous ont un drapeau portant la Croix Scandinave, aussi appelée Croix de St Olaf.
Cette forme consiste en fait en une croix grecque, c’est à dire une croix aux branches égales, décentrée vers la hampe du drapeau. Cette technique est utilisée pour corriger l’effet d’optique qui ferait apparaître la branche dirigée vers la partie flottante du drapeau plus courte. Cette dernière est donc artificiellement alongée pour paraître de longueur égale.