Les Aiguilles de Port-Coton à Belle-Île en Mer : le trésor de Claude Monet
Gravures rupestres d’Alta–des rennes de l’âge de pierre gravés le long des fjords
Storforsen – les plus grandes cataractes naturelles d’Europe traversent la Laponie
Cathédrale Luthérienne d’Helsinki – une icône allemande sur l’ancienne terre des tsars
Norske Opera – le renouveau de la banlieue d’Oslo en lignes obliques
Le Monastère d’Horezu, chef-d’œuvre de l’art Branconvan en Valachie
Le château de Dracula au cœur des Carpates : la citadelle de Poenari
Falaises de Moher – quand l’Irlande plonge de 214 mètres dans l’Atlantique
Château de Balmoral – la résidence écossaise de la Reine Victoria et du Prince Albert
Panthéon de Rome – le plus grand dôme de l’Antiquité, tombeau des grands Hommes
Bastion des Pêcheurs – un rempart « moderne » sur les hauteurs de Budapest
Statue de la Liberté de l’île des cygnes à Paris – une maquette signée Bartholdi
Bryggen – les demeures en bois colorées de la Ligue Hanséatique à Bergen
La Pointe du Raz – une proue de granite à l’extrême ouest de la France
Arènes de Lutèce : un amphithéâtre gallo-romain au cœur de la capitale
Chinagora – un complexe touristique sous forme de Cité Interdite fantôme à deux pas de Paris
De la Bavière à la Provence : des santons à la basilique de Fourvière pour sa crèche de Noël géante
Marché Médiéval de Noël à Provins – Rois Mages et troubadours animent banquet et bal d’époque
Climat enthousiaste sur la FIAC 2009, la Foire Internationale d’Art Contemporain à Paris
Posté le Lundi 26 octobre 2009dans Art, Musées, Paris, Special Eventpar Alexandre RosaImprimerLa Foire Internationale d’Art Contemporain ou FIAC se déroule chaque année au mois d’octobre à Paris. Pendant plusieurs jours, cette manifestation commerciale et artistique devient le lieu de rencontre entre galeristes, collectionneurs et autres personnalités du monde de l’art contemporain international. Elle est dirigée par Martin Bethenod, Commissaire Général, et Jennifer Flay, Directrice Artistique.
La 36ème édition de cet évènement annuel a eu lieu du 22 au 25 Octobre 2009 à Paris, principalement sur les sites du Grand Palais et de la Cour Carrée du Louvre, qui accueille plus particulièrement la jeune création émergente. La FIAC 2009 a rassemblé environ 200 galeries d’art moderne et d’art contemporain, venues de 21 pays. Depuis 2006, une sélection de sculptures monumentales et d’installations d’œuvres contemporaines est également exposée à ciel ouvert, dans le Jardin des Tuileries.
C’est donc pour la quatrième année consécutive que la FIAC s’est associée cette année avec le Musée du Louvre pour présenter, au cœur du Jardin des Tuileries, un programme d’œuvres extérieures. L’intérêt croissant des galeries et des artistes pour cet espace ont permis de rassembler cette année une quinzaine de projets, conjuguant installations, sculptures, performances ou œuvres sonores entre les allées, les bassins et les pelouses du jardin.
Parmi les œuvres de cette sélection, il en est deux qui revêtaient un caractère éphémère. La plus remarquable fut donnée le mardi 20 octobre, à 22h précises. L’expérience consistait à mettre à feu simultanément un feu d’artifices complet. Signée Fabien Giraud et Raphaël Siboni, l’œuvre était présentée par la Galerie Loevenbruck (Paris). Nul besoin de préciser que la durée de vie de cette création fut très courte mais intense.
Les créations les plus remarquables visibles aux tuileries sont souvent celles qui interagissent avec le public. Il en est ainsi de celle de Kader Attia, un parisien qui vit et travaille à Berlin. Son œuvre est constituée de cymbales suspendues au centre du grand bassin octogonal.
“Les cymbales réagiront en émettant la résonance qui leur est propre. Les sons que les gouttes de pluie ou parfois le vent produiront, seront la sculpture sublimée par l’expérience. Le naturel qui transcende toujours le culturel. Ce qui m’intéresse ici, c’est d’interroger et de transcender la problématique de la règle et de l’ordre, à travers une œuvre qui crée un lien avec les spectateurs par la voie de l’air et de l’esprit.” Le public adore, à en juger par le nombre d’enfants (ou d’adultes) qui s’amusent à lancer des cailloux dans le bassin pour tenter de faire retentir les cymbales.
Non loin de là, sur un étang apparaît un lit à baldaquin créé par Vincent Olinet. “Il apparait comme un vaisseau fantôme sur un étang, créant une atmosphère de conte de fées. Mais l’environnement finira par consumer le lit tôt ou tard.”
Sunrise East est quant à elle composée d’un ensemble de figures énigmatiques représentant chacune un mois de l’année dans une évocation du cycle des saisons, de l’éternel retour et de l’inexorable passage du temps. Cet ensemble de 12 statues argentées a été créé par Ugo Rondinone, un artiste suisse qui vit et travaille à New York. Dans le cadre du festival d’automne, ces statues resteront en place jusqu’au 15 novembre.
En se rendant vers la Cour Carrée du Louvre, où a été montée une structure temporaire servant d’espace d’exposition couvert d’une surface impressionnante et équipée de son propre restaurant, on passe par une entrée bordée de drapeaux. Ne vous y trompez pas, il ne s’agit pas du drapeau de la FIAC mais bien d’une œuvre d’art elle aussi. Nés de l’imagination de Rini Hurkmans, une artiste hollandaise qui travaille à Amsterdam, les Flags of Compassion ont un fond blanc qui représente la pureté, la non-violence et la paix. La bande jaune dorée du drapeau symbolise les forces positives de l’être humain : l’énergie vitale, la chaleur humaine et la compassion. La diffusion et la vente du Drapeau sont assurées par l’association a but non lucratif, Unda Foundation, qui est chargée de redistribuer les bénéfices de la vente à des organisations humanitaires et caritatives.
On le voit : le nombre de foires internationales s’est multiplié depuis quelques années, obligeant les foires d’art contemporain déjà présentes à se remettre en question et à innover.
C’est le cas de la FIAC, à l’époque conçue sur le modèle de la jeune foire de Bâle. La première FIAC a lieu en 1974 sous la dénomination “Salon international d’art contemporain” à l’ancienne gare de la Bastille à Paris. Plus tard elle fut rebaptisée “Foire internationale d’art contemporain” et se tient au Grand Palais avant d’émigrer (en raison des travaux) à la Porte de la Versailles pendant de nombreuses années. Elle est revenue en 2006 au Grand Palais et s’est aussi installée, complémentairement, dans la Cour Carrée du Louvre.
Deux nouveaux projets ont été créés pour l’édition 2009 :
- Au Grand Palais, une présentation conjointe d’un ensemble d’œuvres d’importance historique et de qualité muséale, par et à l’initiative d’un groupe de 10 galeries internationales.
- Dans la Cour Carrée, la présentation d’un nouveau secteur subventionné de 14 galeries sélectionnées pour la qualité de leur programmation prospective et sur la base d’un projet spécifique pour la FIAC. Ce programme apporte à chaque galerie un soutien financier significatif, et donnera lieu à l’attribution, le 21 octobre, d’un nouveau prix, le prix Lafayette.
Ces nouveautés sont une réponse au lancement de Frieze, la foire londonienne fondée en 2003 par le magazine du même nom, qui fut un véritable électrochoc pour la FIAC. En effet, Frieze se déroule à la même période que la foire parisienne. L’effervescence et la jeunesse de Frieze ont remis en question les choix, sans doute trop muséologiques, de cette dernière.
Cette 36ème édition de la FIAC s’est en tout cas achevée ce dimanche dans un climat très enthousiaste. Les galeristes ont exprimé leur satisfaction face au retour des collectionneurs et le bon climat d’affaires.
Ouverte dès jeudi au public, la foire a connu cette année une sensible augmentation de sa fréquentation, le nombre de visiteurs devant avoir progressé de 23%, passant de 65.000 en 2008 à 80.000 cette année selon une première estimation. "On a vu plus de collectionneurs, plus de professionnels" cette année, s’est félicité M. Bethenod, le commissaire général de la FIAC.
De nombreux galeristes ont déclaré avoir très bien vendu les œuvres présentées. Emmanuel Perrotin confie son "enthousiasme". "Ca s’est extrêmement bien passé", "au delà de mes attentes", a déclaré le galeriste, interrogé par l’AFP. "Les trois quart des œuvres présentées sur mon stand ont été vendues, pour des sommes allant de 5.000 euros à 300.000 euros", a-t-il précisé. "C’est bien qu’au milieu de la tempête économique, certaines personnes continuent à entretenir leur passion pour l’art contemporain", a-t-il ajouté.
La galerie Jeanne-Bucher a "réalisé son chiffre d’affaires de l’automne dans les quatre premières heures de la FIAC". A la Cour carrée, la galerie new-yorkaise Nicole Klagsburn a "vendu tout son stand le premier soir à un seul client". Quant à la galeriste parisienne Anne de Villepoix, elle a déclaré à l’AFP "rentrer des Etats-Unis où les Américains ne viennent plus dans les galeries". A la FIAC, elle dit avoir "quasiment tout vendu, y compris dans la réserve, et avoir même des listes d’attente".
Les amateurs d’art y ont également trouvé leur compte, les galeristes ayant joué le jeu de la qualité cette année. Quant aux autres, comme les étudiants qui n’ont pas les moyens de s’offrir de telles pièces, ils ont pu apprécier l’ambiance de ce musée éphémère sous les voûtes du Grand Palais, que nous vous faisons découvrir dans la vidéo exclusive en HD de cet article, également disponible sur notre nouvelle page Viméo.
Reportage, photos et vidéo par Alexandre Rosa et Stéphane Hacquin
Article par Alexandre Rosa
Montage vidéo par Stéphane Hacquin
L’intégralité des photos de la FIAC 2009 est visible dans la galerie TravelPics ici.
Comme d'habitude, les photos sont magifiques et la vidéo est d'une excellente qualité d'image.Bravo.