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Cathédrale Luthérienne d’Helsinki – une icône allemande sur l’ancienne terre des tsars
Norske Opera – le renouveau de la banlieue d’Oslo en lignes obliques
Le Monastère d’Horezu, chef-d’œuvre de l’art Branconvan en Valachie
Le château de Dracula au cœur des Carpates : la citadelle de Poenari
Falaises de Moher – quand l’Irlande plonge de 214 mètres dans l’Atlantique
Château de Balmoral – la résidence écossaise de la Reine Victoria et du Prince Albert
Panthéon de Rome – le plus grand dôme de l’Antiquité, tombeau des grands Hommes
Bastion des Pêcheurs – un rempart « moderne » sur les hauteurs de Budapest
Statue de la Liberté de l’île des cygnes à Paris – une maquette signée Bartholdi
Bryggen – les demeures en bois colorées de la Ligue Hanséatique à Bergen
La Pointe du Raz – une proue de granite à l’extrême ouest de la France
Arènes de Lutèce : un amphithéâtre gallo-romain au cœur de la capitale
Chinagora – un complexe touristique sous forme de Cité Interdite fantôme à deux pas de Paris
De la Bavière à la Provence : des santons à la basilique de Fourvière pour sa crèche de Noël géante
Marché Médiéval de Noël à Provins – Rois Mages et troubadours animent banquet et bal d’époque
Palads Bio, un cinéma de la Belle-Epoque tout rose
Posté le Jeudi 11 juin 2009dans Architecture, Art Déco, Cinéma, Copenhague, Payspar Alexandre RosaImprimerFace à l’entrée des Jardins de Tivoli, l’un des plus vieux parcs d’attractions au monde situé en plein coeur de Copenhague, le regard du voyageur curieux est attiré par un bâtiment aux nuances roses et jaunes, à l’extrémité opposée d’Axeltorv (la “Place d’Axel”), de l’autre côté de la rue.
Sur son fronton, les lettres dorées épellent le nom “Palads”. Le “palais”, certes, mais de quoi? Un danois vous répondrait qu’il s’agit du palais du Bio, ce qui n’a rien à voir avec la nourriture. On ne se trouve pas en face d’un restaurant, mais bien face à un cinéma! Comme en français, “bio” vient du mot “biographe” qui signifie “image vivante”. La langue française y voit le récit d’une vie. Les scandinaves y voient de l’animation, et donc un film.
Situé en plein quartier historique, à côté de Hovedbanegard (la Gare Centrale) et de Rådhuspladsen, ce cinéma est le plus vieux de Copenhague. Mais le bâtiment actuel n’est pas le premier à avoir été construit à cet endroit. Inauguré le 17 Octobre 1912 avec 3000 sièges, le Cinéma Palace original était le plus grand cinéma d’Europe à son époque. Victime de son succès, il a dû fermer ses portes le 15 Avril 1916 pour être entièrement démoli en 1917 afin de permettre au Palads Bio d’aujourd’hui d’être construit.
Ce dernier ouvrit ses portes au public le 26 Janvier 1918, témoignant de l’efficacité des ouvriers de l’époque. Dessiné par les architectes A. Clemmensen et J. Nielsen, il avait alors une capacité de 1790 sièges ainsi qu’un restaurant et une salle de bal. Installé près d’un centre de divertissement qui venait d’ouvrir ses portes, il a récupéré son style architectural néo-classique, très populaire à l’époque.
L’établissement a toujours été très populaire auprès des danois. Modernisé en 1955 par l’architecte Holder Row qui fit installer le Cinémascope, il vit alors sa capacité réduite à 1519 places. En 1978, sous la direction de la chaîne Nordisk Film, le cinéma récupéra de l’espace dans les bâtiments adjacents, y compris son ancienne salle de bal, afin que soit créées 12 plus petites salles offrant autant de nouveaux écrans permettant de projeter plus de films à la fois.
La plus grande des salles actuelles n’est pas aussi grande qu’aux débuts du Palads puisqu’elle ne peut plus accueillir que 818 personnes assises. Elle a pourtant gardé sa division sur deux étages avec un orchestre et un balcon.
Un an plus tard, le cinéma s’est de nouveau agrandi pour devenir un complexe de 20 salles aujourd’hui, les dernières additions ayant été gagnées sur les vastes sous-sols du bâtiment. La plus petite des salles ne peut accueillir que 40 spectateurs, pour un total de 2181 sièges dans le complexe.
Par chance, l’entrée originale du Palads est en grande partie intacte et a survécu aux nombreux changements des dernières années. Le hall du cinéma est ainsi grandement décoré avec son haut plafond et ses multiples moulures. La façade est quant à elle devenue un monument à elle seule avec ses couleurs osées et son architecture grandiose du début du siècle, dont la tour n’est pas sans rappeler celle du Grand Rex à Paris dans une moindre mesure.