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Chartres en Lumières – la Fête de la Lumière 2010 illumine 26 monuments de la ville
Posté le Mardi 21 septembre 2010dans Art, France, Monument religieux, Nocturne, Special Eventpar Alexandre RosaImprimer
Visionnez ci-dessus notre émission spéciale exclusive tournée à Chartres le 17 Septembre 2010 pour la Fête de la Lumière (également sur DailyMotion et YouTube)
Depuis 2003, la ville de Chartres célèbre chaque été son patrimoine historique et architectural avec le festival Chartres en Lumières. Dominée par la superbe cathédrale de Chartres, classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, la ville illumine ainsi 26 de ses monuments d’avril à septembre. Cette fête populaire s’achevait cette année les 17 & 18 septembre 2010 avec la Fête de la Lumière de Chartres, point d’orgue de la saison alliant la magie de “Chartres en Lumières” à de nombreux spectacles d’arts de la rue et des animations proposées par une dizaine de compagnies.
Cette 8ème édition du festival invitait le public à “un voyage envoûtant au pays du feu et de la danse” : chorégraphies aériennes, mât chinois, danse dans une bulle, danse avec le feu, etc… Visiteurs, curieux et fidèles de l’évènement ont pu suivre une parade de lumière composée d’un géant accompagné de fées sur échasses, danser avec les déambulations musicales aux sonorités africaines et brésiliennes. De simple spectateur, le public a également été mis à contribution cette année lors d’un spectacle humoristique et interactif de marionnettes place Saint-André et invité à participer à des jeux de lumières sur les terrasses des jardins de l’Évêché.
Comme le veut la tradition, cette Fête de la Lumière a également été l’occasion de dévoiler les nouveautés 2010 de Chartres en Lumières : le portail sud de la cathédrale et trois renouvellements de scénographies de l’artiste Xavier de Richemont : l’église Saint-Aignan, la collégiale Saint-André et la rue des Écuyers.
Avec 2 millions de touristes enregistrés chaque année, Chartres demeure l’une des villes de France les plus citées à travers le monde. Ses quelques 25 églises dominées par sa cathédrale lui donnent un patrimoine d’une densité remarquable dont Jean-Pierre Gorges, le maire, n’est pas peu fier : “Depuis 2003, nous avons fait du patrimoine chartrain une formidable aventure. Soumis à un travail scénographique résolument tourné vers la lumière et sa symbolique, il est exploré, dévoilé, revisité. Nous avons fait de son passé un présent chatoyant. Chartres est aujourd’hui la Capitale de la Lumière et du Parfum.”
A l’image de Lyon et sa Fête des Lumières donnée chaque 8 décembre, ou encore de Paris et sa Nuit Blanche, Chartres réinvente ainsi son patrimoine et le met en valeur en le faisant apparaître sous un nouveau jour : celui de la Nuit et de ses multiples possibilités. De quoi attirer 300.000 curieux chaque année.
Membre de l’Association Mondiale des Villes Lumières (LUCI) depuis 2007, Chartres est toutefois connue pour sa lumière depuis des siècles grâce à aux merveilleux vitraux qui ornent plusieurs de ses édifices. Mais c’est à l’extérieur des bâtiments que la lumière s’exprime aujourd’hui. Grâce à elle, la cathédrale retrouve par exemple sa polychromie d’origine. Habillant littéralement les personnages du portail nord, elle donne à cette dernière une dimension oubliée des visiteurs diurnes.
“Paré de couleurs fines, le portail nord révèle en musique ses personnages chatoyants, magnifiés par la couleur, dans l’esprit délicat de l’enluminure et de la statuaire peinte du moyen âge, celui de la polychromie des sujets de la Crèche, des représentations sulpiciennes du siècle troubadour”, explique Xavier de Richemont, le scénographe de Chartres en Lumières.
Au rayon des nouveautés 2010, la cathédrale n’a d’ailleurs pas été oubliée puisque son portail sud est désormais illuminé lui aussi comme il le mérite. Il présente une reconstitution du Jardin d’Eden à mettre en parallèle avec le tableau vidéo qui met en lumières la façade occidentale, ou Royale de Notre-Dame de Chartres. Xavier de Richemont raconte : “Je ne saurais raconter ni peindre Notre Dame de Chartres sans intimement associer le monument à la Vierge, l’élévation parfaite construite de main d’hommes et la spiritualité magnifique conduisant au chef d’œuvre, consacrant le bâti.”
Mais toutes les scénographie de ce festival, si elles sont toutes musicales, ne sont pas nécessairement animées. Prenons comme exemple l’église Saint-Pierre, au bout de la rue des écuyers, deux monuments mis en lumière cette année. Sur une musique de Jean-Sébastien Bach, la scénographie immobile rend hommage à Saint Fulbert, évêque de Chartres au début de l’An Mil, dont le corps reposerait en ce lieu.
De la même manière, la série de douze lavoirs bordant l’Eure illuminée dans le cadre de Chartres en Lumières rend hommage au passé du lieu. Inlassablement, le jeux des mains des lavandières et des laveuses y est répété pour un ballet aquatique lumineux. Les ponts de Chartres se mêlent également à la danse, notamment le pont des Minimes, dans le quartier des drapiers et des tisserands, qui raconte la vie d’autrefois en lettres de feu.
Vous l’avez compris, Chartres ne se contente pas d’illuminer ses monuments et propose également aux visiteurs de la Fête de la Lumière de participer à diverses activités dont la principale de situe dans les jardins de l’évêché, en contrebas de la cathédrale et au-dessus de l’Eure. L’animation intitulée “Phosphène” y avait élu domicile. Proposant aux visiteurs de dessiner sur un tableau blanc avec une simple lampe de poche, de faire l’expérience de boules à plasma, de kaléidoscopes, de grains de poussière réagissant à la lumière noire ou encore de voir leur ombre figée sur un mur, cet ensemble de dispositifs interactifs a largement attiré les foules.
Plus bas, une autre terrasse était baignée par la lumière ultra-violette et recouverte de papiers jonchant le sol tel un tapis de neige. Plongés dans une ambiance hivernale, les visiteurs n’ont pas résisté à la tentation de faire des batailles de boules de neige (en fait de morceaux de papier). Il en faut parfois peu pour s’amuser!
Mais à Chartres, on prend les illuminations très au sérieux. Les résultats dégagés par l’opération annuelle Chartres en Lumières, en termes de visiteurs, d’image et de développement économique, en sont la preuve. L’affluence accrue du nombre de visiteurs de la cité historique de Chartres provoque un accroissement de la vie économique de la ville avec 85% de taux d’occupation des hôtels pendant la manifestation. De ce fait, 4 hôtels ont d’ores et déjà, été construits depuis les débuts de cette opération.
Fort de ce constat, Chartres en Lumières 2010, véritable ambassadeur des villes lumière, a été choisi pour accueillir, pour la première fois en France, le congrès annuel de LUCI, association Internationale des Villes lumière, du 15 au 18 septembre 2010. L’assemblée générale a porté sur le thème Lumière, Patrimoine et Tourisme, reflétant l’engagement fort de Chartres dans ces domaines.
Les représentants des 60 Villes lumière à travers le monde ont ainsi pu sillonner les rues médiévales de l’une des plus petites villes de l’Association (42.000 habitants), pour y découvrir ses illuminations et les animations de la Fête de la Lumière. Elles concernaient cette année la galerie de Chartres (ancienne chapelle Sainte-Foy), la médiathèque, le théâtre, la place Evora, l’église Saint-Aignan, l’Hôtel Montescot, la Grenier à Sel, la Place Marceau, la Place du Cygne, la rue des écuyers, la rue et l’église Saint-Pierre, les ponts et lavoirs du bord de l’Eure, la Collégiale Saint-André, le Musée des Beaux-Arts et bien sûr la cathédrale.
Voir toutes les photos de la Fête de la Lumière 2010 à Chartres dans la galerie photos de TravelPics.fr
Article et photos par Alexandre Rosa
Emission réalisée par Stéphane Hacquin, animée par Alexandre Rosa
J’avais loupé ce reportage. La cathédrale de Chartres figure dans mes objectifs et j’ai plusieurs ouvrages sur elle. Mais j’ai beaucoup aimé la mise en lumière de l’église de Saint Aignan. En attendant de pouvoir les voir réellement moi même.
J’aime beaucoup ces mises en lumières qui donne un autre regard sur les monuments éclairés. Je suis surpris du désert vu dans la vidéo. Même si c’est de bout de 2 mois d’éclairage, il n’y a donc personne qui vit à Chartres ?