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Monastère Saint Nectaire à Egine – Aghios Nektarios le faiseur de miracles grec
Posté le Vendredi 10 septembre 2010dans Architecture, Byzantin, Grèce, Monastère / Couvent, Monument religieux, Pays, Îlespar Alexandre RosaImprimerDe la Grèce, on connaît Athènes bien sûr, mais également ses îles. Pour la plupart situées en mer Egée, elles ont longtemps accueilli de puissants peuples de marchands et de pêcheurs ayant bâti temples et autres monuments parfois plus impressionnants que sur le continent même. Egine est une île du golfe Saronique. Située à une vingtaine de kilomètres d’Athènes, elle fut longtemps une grande rivale d’Athènes, dans l’Antiquité comme au début du 19ème siècle.
Égine fut une des premières cités maritimes et commerçantes de la Grèce antique : elle eut la première marine de Grèce et fut la première cité à battre monnaie. Elle fut également la première capitale de Grèce pendant la guerre d’indépendance, entre 1828 et 1829.
L’île est célèbre pour son temple d’Aphaïa, un des trois temples du Triangle Sacré, constitué du fameux Parthénon d’Athènes, du Temple de Poséidon au Cap Sounion, et donc du temple d’Aphaïa d’Egine. Elle est également le lieu où repose Saint Nectaire d’Egine, un saint extrêmement populaire de l’Église Orthodoxe mort en 1920 et qui fut canonisé en 1961.
Il est enterré sur l’île dans le monastère de moniales qu’il avait fondé. Des pèlerins du monde entier viennent sur son tombeau solliciter une grâce ou une guérison. Construit entre 1904 et 1910, le monastère Aghios Nektarios (“Saint Nectaire” en grec) fut habité par Pentapoleos Nektarios lui-même jusqu’à sa mort.
Aujourd’hui, 14 nonnes y vivent encore, célébrant une panégyrie en l’honneur du saint tous les 9 novembre, le jour de sa fête. Des milliers de personnes venues de toute la Grèce se réunissent alors dans l’église édifiée à proximité immédiate du monastère. C’est la plus grande de Grèce, de sorte qu’elle puisse accueillir la foule des pèlerins.
Ce sanctuaire fut commencé en 1982 sur le modèle de Sainte Sophie de Constantinople. Il dispose de deux grands clochers et de quatre rangées de fenêtres toutes couronnées d’arches de couleur rouge.
Situé à 6 kilomètres à peine du principal port d’Egine (qui est à la fois le nom de l’île et celui de sa ville principale et capitale, au nord-ouest du territoire), ce monastère est construit sur un ancien monastère byzantin consacré à la Vierge Zoodochos Pygi ("Source vivifiante"). Du temps de Saint Nectaire, il était dédié à Agia Triada (la Sainte Trinité) avant de devenir un lieu de pèlerinage en son honneur après sa mort, faisant de ce lieu l’un des plus visités d’Egine.
Il faut dire que Nektarios était thaumaturge et que les demandes qui lui sont faites sont, semble t-il, toujours honorées. De son vivant, il était déjà connu comme faiseur de miracles, célèbre pour ses guérisons de toutes sortes de maladies. Il était aussi un écrivain prolifique, un théologien, un philosophe, moraliste, éducateur, poète et mystique. Mais par dessus tout, Nektarios était un homme de foi et un gros travailleur qui ne ménageait pas plus ses efforts que tous ceux qui l’entouraient. Aucune tâche n’était ingrate à ses yeux.
Pourtant, il était haï de beaucoup, qui confondaient sa popularité avec une tentative de devenir patriarche. C’est pourquoi il fut jalousé et odieusement calomnié. Né au bord de la mer de Marmara à Silivri, en Thrace, le 1er octobre 1846, dans une famille modeste, il vint très jeune travailler à Constantinople. Il devint moine au Néa Moni de Chio, puis il gagna Le Caire et Alexandrie où il fut sacré évêque. C’est à la suite d’un complot qu’il fut relevé de ses fonctions et qu’il dût quitter l’Egypte.
De retour en Grèce, il vécut en Eubée puis à Athènes. C’est à la demande de plusieurs nonnes qu’il établit le monastère de la Saint Trinité à Egine où il est désormais enterré et dont nous parlions précédemment. Redevenu moine, il finit sa vie en écrivant, en prêchant et en écoutant les confessions de tous ceux venus de près ou de très loin pour chercher ses précieux conseils. Il mourut à l’âge de 74 ans le 9 novembre 1920.
La grande église qui lui est consacrée à Egine est affublée de deux chapelles, dont une où se trouve le tombeau de marbre où il est enterré. Beaucoup de croyants parviennent à entendre les bénédictions de Saint Nectaire quand ils collent leur oreille au sarcophage. Les restes du saint homme sont pourtant conservés dans l’autre chapelle, au creux d’une boîte en argent. A chacun de se faire un avis!
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Article et photos par Alexandre Rosa