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Bruges, son beffroi et son centre historique médiéval de briques
Posté le Samedi 04 septembre 2010dans Architecture, Belgique, Chapelle, Gothique, Médieval, Pays, UNESCO, villagepar Alexandre RosaImprimerBruges est la capitale et la ville la plus grande de la province de Flandres Occidentales, dans la partie flamande de la Belgique. La ville médiévale est située au nord-ouest du pays. Connue pour son centre historique en forme d’œuf s’étalant sur une surface d’environ 430 hectares, la ville est classée au Patrimoine Mondial de l’Humanité de l’UNESCO depuis l’an 2000.
Bruges est un exemple exceptionnel d’habitat médiéval ayant bien conservé son tissu urbain historique tel qu’il a évolué avec les siècles et où le bâti gothique d’origine fait partie de l’identité de la ville. Bruges, l’une des capitales commerciales et culturelles européennes, a tissé des liens culturels avec différentes parties du monde. On associe cette cité à l’Ecole de peinture des Primitifs flamands.
Sa population au 1er janvier 2008 s’élevait à 117.073 habitants, dont près de 20.000 seulement vivent dans le centre historique de la ville. A l’instar d’autres ville du nord qui se sont développées autour d’un système de canaux urbains, dont l’exemple le plus connu reste Amsterdam, Bruges est parfois identifiée par l’expression “la Venise du Nord”.
Grâce à son port, Bruges a acquis une importance économique significative, à tel point qu’elle était autrefois appelée “ville commerciale en chef” du monde.
Beaucoup des bâtiments médiévaux de Bruges valent le détour. La plupart sont parvenus jusqu’à nous, comme l’Eglise Notre-Dame de Bruges, construite au 13ème siècle et dont la tour de briques culmine à 122,3 mètres de hauteur, ce qui en fait l’un des bâtiments/tour de briques les plus hautes au monde. La statue de la Madone de Bruges, réalisée entre 1501 et 1504, est visible dans l’église. C’est la seule sculpture de Michel-Ange ayant quittée l’Italie de son vivant. Elle lui fut en effet achetée pour 4000 florins par Giovanni et Alessandro Moscheroni, membres d’une riche famille de marchands de tissus à Bruges.
Mais le monument le plus célèbres de Bruges est sans aucun doute son beffroi du 13ème siècle. Il abrite le carillon municipal, composé de 48 cloches à lui seul. La ville emploi toujours un carillonneur à plein temps, comme vous aurez peut-être l’occasion de le constater lors d’une de vos visites de la ville. Il donne en effet des concerts gratuits de manière régulière.
Ce beffroi et 55 autres édifices du même type en Belgique ainsi qu’en France font l’objet d’une seconde entrée dans la liste du Patrimoine Mondial de l’Humanité de l’UNESCO, qui reconnaît ainsi leur unique contribution à l’architecture publique et civique. Le Beffroi de Bruges est l’un des plus anciens et des plus beaux de cette liste.
Nombreux sont ceux qui associent les beffrois aux églises, mais ces derniers étaient en fait à l’origine des structures municipales. Leur but premier consistait à servir de tours de guet où les cloches pouvaient être sonnées pour donner l’alarme mais, au fil des ans, ils commencèrent à servir un éventail d’usages plus large. Les beffrois pouvaient ainsi abriter des salles de stockage pour objets et documents importants (le mot “beffroi” signifie littéralement “lieu de sécurité ou de protection”), ainsi qu’une salle de conférence, un trésor ou une armurerie. Le Beffroi de Bruges abritait quant à lui autrefois le trésor de la ville et les archives municipales.
De même, les cloches n’étaient pas seulement utilisées quand il y avait danger. Elle pouvaient être sonnées pour donner l’heure aux citoyens ou les notifier des activités civiques et les aider à réguler le déroulement d’une journée de travail. Ainsi, la plupart des beffrois furent équipés d’une série de cloches pouvant sonner différentes mélodies. Le carillon était né.
Le Beffroi de Bruges abrite ainsi pas moins de 48 cloches et mesure 88 mètres de haut. Il est installé au-dessus du Hallen, l’ancienne Halle aux Vêtements, qui remonte aux environs de 1240. La tour en bois d’origine fut détruite par un incendie en 1280 après avoir été foudroyée, et elle fut reconstruite en briques. Une lanterne octogonale élégante fut ajoutée à l’ensemble dans les années 1480. Une flèche de bois venait couronner le tout mais cette dernière succomba également au feu.
Au final, les burghers (citoyens de la classe moyenne de Bruges) décidèrent de se contenter d’un parapet de pierres, plus résistant. Il offre aujourd’hui encore une splendide vue sur la ville et ses environs aux courageux touristes qui osent affronter les 366 marches menant qu’à son sommet, au-delà du mécanisme de l’horloge.
Si aujourd’hui on parle le néerlandais à Bruges, son nom vient du vieux norrois Bryggja, qui signifie “quai” ou “port”. Celui de Bruges, situé à Zeebruges, est aujourd’hui moderne et reste l’un des plus importants de la mer du nord et même d’Europe. Il est relié à la ville par un long canal achevé en 1908.
Le centre historique de Brugge, le nom néerlandais de la ville, s’articule autour de deux places : Grote-Markt (la Grand’ Place, littéralement la “Place du Marché”) et Burg (la “Place du Bourg”). Autour de la première, on trouve bien sûr le Beffroi de Bruges mais aussi le Provinciaal Hof. La seconde est quant à elle entourée de l’Hôtel de Ville de Bruges et de la Basilique du Saint-Sang.
L’intérieur de la chapelle du Saint-Sang à Bruges
Hormis une crypte romane du 12ème siècle, la basilique est continuée par un bel escalier à spirale de 1530 permettant l’accès à la chapelle du Saint-Sang (puisque se trouvant à l’étage), de style gothique et datant de 1480. Celle-ci était d’origine romane avant d’être transformée. Elle permet de découvrir la relique du Saint Sang. Ramenée à Bruges par Thierry d’Alsace après la seconde croisade, elle est promenée dans la ville chaque année à l’occasion d’une procession religieuse réunissant 1600 habitants de confession chrétienne, dont beaucoup sont habillés comme des chevaliers médiévaux.
D’autres bâtiments de Bruges valent le détour, comme les Béguinages flamands de Bruges, la Salle de Concert moderne (Concertgebouw), les anciennes portes donnant sur la ville au travers de ses remparts (Kruispoort, Gentpoort, Smedenpoort et Ezelpoort) et les multiples musées municipaux qui jalonnent ses rues bordées de maisons anciennes à l’architecture si typique.
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Article et photos par Alexandre Rosa
Très intéressant ces précisions sur la nature des beffrois. Bruges semble être une très jolie ville pleine de couleurs et d’une architecture pitoresque.