Les Aiguilles de Port-Coton à Belle-Île en Mer : le trésor de Claude Monet
Gravures rupestres d’Alta–des rennes de l’âge de pierre gravés le long des fjords
Storforsen – les plus grandes cataractes naturelles d’Europe traversent la Laponie
Cathédrale Luthérienne d’Helsinki – une icône allemande sur l’ancienne terre des tsars
Norske Opera – le renouveau de la banlieue d’Oslo en lignes obliques
Le Monastère d’Horezu, chef-d’œuvre de l’art Branconvan en Valachie
Le château de Dracula au cœur des Carpates : la citadelle de Poenari
Falaises de Moher – quand l’Irlande plonge de 214 mètres dans l’Atlantique
Château de Balmoral – la résidence écossaise de la Reine Victoria et du Prince Albert
Panthéon de Rome – le plus grand dôme de l’Antiquité, tombeau des grands Hommes
Bastion des Pêcheurs – un rempart « moderne » sur les hauteurs de Budapest
Statue de la Liberté de l’île des cygnes à Paris – une maquette signée Bartholdi
Bryggen – les demeures en bois colorées de la Ligue Hanséatique à Bergen
La Pointe du Raz – une proue de granite à l’extrême ouest de la France
Arènes de Lutèce : un amphithéâtre gallo-romain au cœur de la capitale
Chinagora – un complexe touristique sous forme de Cité Interdite fantôme à deux pas de Paris
De la Bavière à la Provence : des santons à la basilique de Fourvière pour sa crèche de Noël géante
Marché Médiéval de Noël à Provins – Rois Mages et troubadours animent banquet et bal d’époque
Salon de l’Agriculture 2010 – Zoo et animations pour enfants et politiques?
Posté le Samedi 06 mars 2010dans Salons, Zoospar Alexandre RosaImprimerDu 27 février au 7 mars 2010, la plus grande ferme de France se trouve à Paris, et plus précisément au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. C’est en effet lors de la première semaine du mois de mars que se tient chaque année l’un des salons les plus importants de la saison : le Salon International de l’Agriculture (SIA), très orienté vers le grand public. C’est la plus grande foire agricole de France, et elle attend 700.000 visiteurs en 2010.
Pour cette 47ème édition, pas moins de 1045 exposants ont fait le déplacement jusqu’à Paris, souvent accompagnés d’animaux à présenter au public. 150 espèces sont représentées, pour le plus grand plaisir des enfants venus rêver à la découverte des plus beaux spécimens de leur race, le tout sur 140.000 m², c’est à dire une grande partie du Parc des Expositions. Parmi cette Arche de Noé de l’élevage français et international, on compte bien entendu un très grand nombre de bovins, fièrement mis en avant dans le Hall 1. La traite des vaches présentes produit un total de 45.000 litres de lait chaque année rien que sur le salon.
C’est d’ailleurs une vache, fière représentante de la race Salers, qui sert d’emblème au Salon de l’Agriculture cette année. Elle s’appelle Aïda et invite les visiteurs à venir nombreux sur les milliers d’affiches placardées dans tout Paris pour faire la promotion d’un salon devenu en quelques dizaines d’années un évènement auquel personne n’échappe, pas même les stars ou les hommes politiques. On se souvient des visites amicales de Jacques Chirac, à la rencontre des agriculteurs dans les allées du salon, ou encore des tribulations de Miss France qui, le temps passant et les élues passant le flambeau à la suivante, n’aura manqué aucune édition du salon.
L’ancien président Jacques Chirac a d’ailleurs effectué vendredi, à 77 ans, son énième marathon du Salon de l’Agriculture, où il a été accueilli en superstar. Distribuant des bises et des poignées de main tout au long de son parcours, il a ainsi devancé de vingt-quatre heures son successeur Nicolas Sarkozy, fermement attendu par le monde agricole ce samedi en clôture de cet événement. Dès 9h45, l’ancien président émerge tout sourire de sa limousine, entouré de son ancien ministre Christian Jacob et de l’actuel ministre, Bruno Le Maire. “C’est toujours un plaisir de venir au salon ! Ici, je n’ai que des amis” glisse-t-il aux journalistes. Et qu’a-t-il à dire aux agriculteurs qui se sentent mal aimés en ces temps de crise ? “Toute mon estime, et toute mon amitié”, répond celui qui fut aussi ministre de l’Agriculture.
En 2008, c’est toujours ici que Nicolas Sarkozy aura lancé son fameux “Casse toi pov’con!” à un badaud ayant refusé de lui serrer la main en protestant “Ne me touche pas, tu me salis!”. Une histoire qui avait fait grand bruit dans les médias français et internationaux pendant de nombreux mois.
Un salon très populaire, tout public et (trop?) adapté aux enfants
On le voit, le Salon de l’Agriculture est très présent chaque année dans les médias. De par les hommes politiques et autres stars qui s’y rendent d’abord, mais aussi en raison des évènements coup de poing qui s’y déroulent parfois, protestations d’agriculteurs en tête. N’oublions pas l’aspect ludoéducatif du salon, qui n’a de cesse d’attirer plus de groupes scolaires et autres familles tous les ans.
Car en cette période de vacances parisiennes, il faut bien occupée nos petites têtes blondes. Quoi de mieux donc qu’une sortie à la ferme… au cœur de Paris? C’est en tout cas l’idée que semblent avoir eu les nombreux parents et grand-parents venus accompagnés de leurs bambins dans les allées du salon. Tous espèrent “voir les animaux”, et bien sûr les toucher! La foule les empêche parfois d’atteindre leur premier objectif, et le second est tout bonnement interdit. Malgré un guide de visite très bien fait, il est facile de se perdre au Salon de l’Agriculture tant l’éventail d’offres proposées est important. Les animations pullulent, mais il n’est pas difficile de trouver quelque chose qui plaira aux enfants dans cette profusion.
Du côté du Hall 1, par exemple, à défaut “d’aller voir les vaches”, les petiots se régaleront sur le stand des Produits Laitiers notamment, puisque celui-ci propose de nombreux jeux pour enfants. Les adultes pourront, pendant ce temps, patienter du côté de Planète Viandes, un autre stand faisant la promotion de… la viande, par l’intermédiaire de démonstrations culinaires pour un voyage autour du goût à tendance très high-tech.
Mais ce n’est pas tout, puisque les grandes marques de l’industrie agro-alimentaire avaient mis les bouchées double pour s’attirer les faveurs des plus jeunes. Danone propose par exemple aux enfants sur son stand : un atelier goût et nutrition, pour leur faire prendre conscience de l’importance d’une bonne alimentation ; une animation sur le tri sélectif et les emballages, pour apprendre à bien trier ses déchets… et surtout, Danone les invite à venir jouer les “petits reporters” sur le salon. 8 enfants ont ainsi été sélectionnés, à l’occasion d’un jeu-concours, et ont la chance de découvrir le salon autrement. Par groupe de deux et accompagnés d’un journaliste professionnel, ils ont réalisé un reportage pour découvrir l’agriculture et les enjeux liés à son développement durable. Ces reporters en herbe ont ensuite présenté en direct leur reportage sur le stand de Danone, avant qu’il soit retransmis dans Gulli Mag sur la TNT.
Populaire et ludique, le Salon de l’Agriculture l’est à coup sûr. Demandez autour de vous : vous aurez du mal à trouver quelqu’un dans votre entourage qui n’en a jamais entendu parler, en raison d’une couverture médiatique record, qui en fait un évènement majeur de l’année, à ranger du côté du Festival de Cannes ou du défilé militaire du 14 juillet. Certains de ces évènements sont connus du grand public mais réservés aux professionnels. De toute évidence, un individu lambda aura du mal à s’amuser au Salon Nautic ou au Salon de la Plongée, ces derniers s’adressant principalement aux personnes qui s’y connaissent ou travaillent dans le milieu nautique ou de la plongée. Ici, même si certaines informations passeront par-dessus la tête de la plupart des visiteurs en raison de leur précision très ciblée pour les connaisseurs, l’ensemble est organisé de telle sorte que le profane y trouve son compte.
Tout a commencé en mars 1925 avec le premier salon du même nom. Il prenait la suite du Concours Général Agricole, créé en 1870, et qui est toujours l’attraction phare du Salon de l’Agriculture. En effet, bien que grand public, le salon s’adresse aussi aux professionnels, venus présenter leurs plus belles bêtes, fleurons de la génétique française et de la sélection opérée par les éleveurs. Au total, les 3500 animaux présents lors de l’édition 2009 ont englouti 230 tonnes de paille, 1080 bottes de tourbe, 100 tonnes de foin, 215 bottes de copeaux et ont produit… 280 tonnes de fumier! De quoi expliquer l’odeur entêtante qui vient chatouiller les narines du visiteur à son entrée dans le premier hall du salon!
L’élevage & ses filières – Pavillons 1 et 4
C’est au sein des Pavillon 1 & 4 qu’a pris place cette filière de l’élevage. Autour d’une allée centrale, des postes présentent chacun une race bovine à l’aide de cinq animaux rigoureusement choisis, mais malheureusement bien peu actifs. 12 races en conservation étaient d’ailleurs présentées. Ce sont des races à petits effectifs, souvent en danger d’extinction et pour lesquelles des programmes de conservation ont été mis en place. Cette conservation est importante au niveau économique mais aussi au niveau social et culturel. Les races locales possèdent en effet des aptitudes spécifiques adaptées à leur environnement. Elles portent souvent le nom de leur région d’origine et sont à la base de nombreux produits du terroir. Les perdre revient un peu à perdre notre identité.
A l’autre bout du Hall 1, le village du cochon, très odorant, faisant la part belle à notre ami à groin. Dans les enclos, les porcelets se battaient comme à leur habitude pour tenter d’attraper au moins une des tétines de leur mère, couchée sur le flanc, accomplissant son devoir de courageuse nourricière sous les yeux des visiteurs ébahis devant tant de frénésie. Noirs ou roses, les porcs étaient exposés aux côtés d’un grand stand central faisant la promotion du produit fini, distribuant de petites portions de plats préparés aux visiteurs dans le but de démontrer que le cochon s’accommode à toutes les sauces. Non loin de là, une autre section présentait comment fonctionne un élevage dans une ferme.
La filière ovine était également regroupée dans ce hall, les poulets étant présentés aux côtés des lapins et autres pigeons. Des dizaines de cages entassés dans une zone faisant office de basse-cour attiraient les curieux, interpellés par le cri du coq. Certaines de ces bêtes avaient des tailles impressionnantes, et pour cause. Ce sont en effet 1500 animaux de races anciennes et pures qui étaient présentés : palmipèdes, volailles grandes races et races naines, lapins et pigeons. Le Prix du Président de la République sera d’ailleurs cette année attribué dans la catégorie “volailles”.
Il fallait se rendre au Hall 4 de la Porte de Versailles pour voir le reste des animaux présentés. Ici, les animaux domestiques avaient la part-belle. Les chiens de bergers attendaient les visiteurs aux côtés de chiots plus citadins, pour lesquels une piste d’entraînement avait même été installée. Les chats n’étaient pas en reste, avec toute une section leur étant consacrée, et une pléthore de jouets à leur offrir sur les dizaines de stands de fabricants présents.
Du côté de bébés, on pouvait même s’offrir un poussin pour moins de 7€. Après l’avoir vu éclore dans une couveuse à cloche, il était possible de repartir avec le petit animal dans une boîte et tout le nécessaire pour l’élever à domicile. Force est de constater que l’aspect mignon du volatile aura convaincu nombre de parents de faire plaisir à leur enfant, mais l’histoire ne dit pas si la fragile bête aura survécu suffisamment longtemps pour devenir un poulet digne de finir sur une table de banquet.
Plus loin, ce sont les chevaux qui étaient à l’honneur. Démonstrations de spectacles équestres, de reprises de dressage, d’épreuves d’attelage et de traction, mais également utilisation du cheval en tant qu’animal de service, attelé à du matériel moderne à vocation agricole, entretien du territoire, ramassage en ville etc… tel était le programme du ring équestre, sur lequel ont également paradé plusieurs individus plus rares et représentatifs de leur race en vue d’élections organisées pour trouver la meilleure dans diverses catégories.
Nature et vie, Cultures & filières végétales – Pavillon 2
Le Pavillon 2 s’éloignait du monde animal pour se rapprocher du végétal. Intitulé “Nature et vie, Cultures & filières végétales”, il est dédié au monde végétal dans tous ses états et dans toutes ses utilisations : alimentation, chimie, production d’énergie etc… Innovation 2010 : 3 villages, mode, beauté et habitat au naturel permettaient de faire découvrir les applications non alimentaires des végétaux. Vêtements, cosmétiques, huiles essentielles, matériaux de construction… étaient exposés. D’autre part, des ateliers proposeraient aux citadins d’améliorer leurs techniques de jardinage.
Les légumes de France étaient bien sûr à l’honneur, avec notamment une pyramide de légumes haute de 4 mètres. Une serre grandeur nature était reconstituée pour faire découvrir la culture sous serre, qui représente plus de 90% de la production nationale de tomates et concombres et un tiers de la production de fraises. Les producteurs de légumes y ont également expliqué tous les efforts réalisés par les filières en termes de gestion de l’eau, de l’énergie et des ressources humaines ainsi qu’en matière de protection des cultures.
Plusieurs spectacles interactifs étaient installés dans cette section dont le thème ne se prêtait pas automatiquement à l’animation. Il a donc fallu la créer. Saluons donc l’initiative du CEDUS (Centre d’Etudes et de Documentation du Sucre) qui innove en proposant un film exceptionnel qui plongera les spectateurs dans une aventure intitulée “l’Odyssée du sucre 2 – Objectif à table” dans un igloo gonflable en forme de soucoupe volante. Suite au succès rencontré par son précédent spectacle “l’Odyssée du sucre – Voyage à travers le corps humain”, le CEDUS souligne cette fois-ci l’importance du repas familial qui fait partie intégrante du modèle alimentaire français. Ce show a pour objectif de faire prendre conscience au grand public que bien se nourrir ne se résume pas à une alimentation riche en saveurs, mais consiste également à prendre du temps en partageant un repas assis et en mangeant de tout, sans excès.
“Raconte-moi l’Odyssée Végétale” proposait quant à elle une immersion dans les univers des différents contes populaires, où les visiteurs pouvaient découvrir toutes les implications du monde végétal dans leur vie quotidienne, le rôle des végétaux dans l’alimentation, la chimie verte et blanche, la protection de l’environnement, l’habitat, la production d’énergie… sous la houlette de 3 personnages hauts en couleurs : Le Gardien des Forêts, La Reine des Prés et le Bonhomme de Pain d’Épices.
Enfin, la Maison des Céréales permettait de découvrir que les produits céréaliers servent avant tout à nous nourrir. Sains et équilibrés, ils sont à la base de notre alimentation quotidienne, mais aussi du sol au plafond, dans la chambre, la salle de bain ou le garage, ils peuvent servir à emballer, nettoyer, soigner et même communiquer. Dans toutes les pièces de la maison, cette animation propose ainsi une alternative renouvelable aux produits issus du pétrole.
Impossible donc de ne pas parler de l’immense stand consacré au Diester! Chaque année, les producteurs d’oléagineux cultivent du colza et du tournesol destinés à la production du biodiesel Diester. Contrairement au pétrole, ressource fossile épuisable, le renouvellement de ces cultures est assuré par les agriculteurs. 1 million d’hectares y a été consacré en 2009. Le biodiesel Diester est ainsi devenu le premier carburant renouvelable en France en volume. Aujourd’hui, le gazole distribué dans les stations-service en France contient en moyenne plus de 6% de Diester, même sans affichage à la pompe. Le mélange de gazole et de biodiesel Diester n’entraîne pas de surconsommation du moteur et est commercialisé sans surcoût pour le consommateur.
Développer la production de Diester permet de réduire la consommation de carburant d’origine fossile, et donc les importations de pétrole (dont 10 millions de tonnes de gazole chaque année). Le biocarburant accroît l’indépendance énergétique de la France. En 2009, la production de 2 millions de tonnes de biodiesel Diester a généré une économie de près de 5 millions de tonnes de rejet de CO2 dans l’atmosphère. Au sein du “village Bioéthanol” du Pavillon 2, chacun peut partir à la découverte des nombreux avantages environnementaux et économiques de ce carburant renouvelable, fabriqué dans nos régions principalement à base de betteraves et de céréales.
Produits – Pavillons 7 – Régions de France Métropole et Outre Mer
21 régions de France étaient présentes dans le secteur organisé par les Comités régionaux de promotion. Leur objectif est d’offrir un merveilleux voyage aux visiteurs avec l’appui de leurs partenaires institutionnels et privés, qu’il s’agisse de producteurs du terroir, producteurs fermiers, artisans, acteurs du tourisme, collectivités territoriales ou restaurateurs. Cette année, un espace particulier était consacré à l’agrotourisme tandis que les départements et collectivités d’Outre-mer ont renforcé leur présence. Pour le visiteur, l’expérience n’avait cependant pas grand chose la différenciant avec celle proposée par le Pavillon consacré au cultures du monde de la Foire de Paris.
Conduire un tracteur
Juste à côté, une piste de conduite éphémère avait été installée par les gendarmes instructeurs de l’opération “10 de conduite rurale”. En pratique, la proposition faite aux visiteurs était de conduire un tracteur, souvent pour la première fois, avec toute la sécurité offerte par un circuit fermé et accompagnés d’un moniteur disposant des doubles commandes.
A l’origine, “10 de conduite rurale” est en fait une opération de prévention dont l’objectif est de faire découvrir aux jeunes la conduite de leur futur outil de travail dans un cadre de sécurité optimale. Les gendarmes de l’opération font ainsi le tour des lycées agricoles tout au long de l’année pour permettre aux élèves de s’entraîner, la conduite d’un tracteur ne nécessitant même pas l’obtention préalable du permis B à partir de 16 ans, et ce qu’ils soit sur un terrain privé, le champ, ou la route.
Ne vous énervez donc plus si vous êtes un jour en voiture, coincé derrière un engin agricole sur une route de campagne. Ce dernier est en effet limité à 40km/h, même si son moteur lui permet certainement d’aller plus vite, comme tout véhicule. Son conducteur n’est surtout pas aussi expérimenté que vous puisqu’il n’a pas forcément son permis, si tant est qu’il fait usage de son engin dans le cadre de son travail uniquement. On comprend alors mieux pourquoi ces jeunes agriculteurs, exposés aux dangers de la route, se tuent souvent au volant de leur tracteur, parfois victimes de retournements, d’où l’intérêt de telles campagnes de prévention anticipée.
Sur une manifestation comme le Salon de l’Agriculture, le but avoué est de sensibiliser un public plus large à ce problème de sécurité, tout en proposant aux visiteurs une expérience unique et originale. Pour l’avoir testé, on peut vous dire qu’un tracteur se conduit plus facilement qu’il n’en a l’air, l’engin étant équipé des mêmes commandes que sur une voiture classique, des feux de détresse au klaxon, en passant par les essuies-glace et le levier de vitesse. Quant à la direction assistée, elle est parfaitement adaptée aux grosses roues du tracteur, qui se pilote facilement d’une main, mais on vous le déconseille si vous en avez un jour l’occasion.
Visite officielle de Nicolas Sarkozy ce matin
Alors que le vendredi se traduit d’habitude par un certain relâchement dans les allées du Salon de l’agriculture après le défilé des politiques pendant la semaine, cette année, c’est l’inverse qui se produit. Le monde agricole est mobilisé pour la venue du président de la République. N’ayant pu venir samedi dernier pour l’ouverture, un geste incompris par bon nombre de paysans, Nicolas Sarkozy vient clôturer cette 47ème édition ce matin. Tous les responsables des stands sont encore là pour être présents lors du passage présidentiel.
Il doit ensuite mener une table ronde avec l’ensemble des syndicats agricoles représentatifs : la FNSEA en tête, la Coordination Rurale et la Confédération Paysanne. C’est à cette occasion que le chef de l’Etat qui ne viendra pas les mains vides doit dévoiler ses mesures pour regonfler le moral des troupes. Ce dernier est au plus bas après une baisse moyenne des revenus agricoles d’un tiers en 2009, faisant suite à une diminution de 20% un an auparavant. Il faut dire que deux manifestations ont déjà entravé le bon déroulement du salon pour se plaindre des tarifs trop bas du lait. L’atmosphère est donc tendue ce samedi…
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Article et photos par Alexandre Rosa
Avec la participation de Stéphane Hacquin et Laetitia Bachellez