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Kastellet, la citadelle étoilée qui protège le port de Copenhague
Posté le Vendredi 06 mars 2009dans Architecture, Chapelle, Copenhague, Histoire, Monument religieux, Payspar Alexandre RosaImprimerJe vais encore vous parler de cette première fois que j’ai découvert Copenhague via Google Earth, quelques jours avant mon arrivée dans la capitale danoise. Mais cette fois, c’est pour une bonne raison, car la forme visible au nord de la ville a de quoi intriguer :
Un flocon de neige géant entouré de douves, tout proche de la mer? Je n’avais jamais vu cela, et je n’en comprenais pas le sens. Après quelques recherches, j’ai vite appris qu’il s’agissait là d’un fort typiquement nordique. On en compte des dizaines de ce type le long des côtes danoises mais aussi suédoises qui entourent le détroit de Sund, pour lequel les deux puissances scandinaves ont combattu pendant des siècles, le passage obligé de toutes les marchandises en direction et en provenance de la Mer Baltique par ce détroit engrangeant de gros profits pour qui percevrait la taxe de passage.
Baptisée Kastellet, cette forteresse a été construite pour la première fois en 1626. Mais une attaque suédoise en 1658 a démontré les nombreux points faibles de ce qui devait être la dernière protection du port de Copenhague. Sous les ordres de Frederik III, les défenses furent reconstruites quelques années plus tard à peine, en 1663.
Au 19ème siècle, la citadelle (c’est la signification du mot « kastellet » en danois) fut partiellement détruite puis reconstruite une fois de plus. Pendant la deuxième guerre mondiale, elle a même été annexée par les forces allemandes qui s’en servirent comme quartiers généraux. Aujourd’hui encore, les quelques barraquements contenus dans l’étoile à cinq branches sont occupés par l’armée danoise et par les forces de l’OTAN.
En 1996, l’ensemble a été restauré et les lieux ont été ouverts au public. Les danois aiment y faire leur jogging sur les remparts herbeux, faisant par là -même le tour de l’église comprise dans ce complexe militaire, de l’ancien moulin qui occupe l’une des branches et des nombreux canons encore en place. On croise parfois certains soldats un peu zélés montant la garde, arme à l’épaule. Ils jouent vaguement aux gardiens, mais rien de bien méchant si ce n’est que la bronzette est interdite sur ce gazon-là , contrairement aux autres parcs de la ville.
Au-delà de son utilisation militaire, le Kastellet a également fait office de prison au 19ème siècle. Les cellules des quelques prisonniers gardés ici furent aménagées derrière l’église de telle sorte que les criminels, invisibles du public, puissent participer à la messe en observant l’office à travers les quelques trous percés à travers les murs.
Ce qu’ils n’ont pas pu voir, par contre, c’est la célèbre femme-poisson qui observe l’océan non loin d’ici, juste derrière les douves du Kastellet. En plus de sa forme qui lui donne une visibilité certaine sur toutes les cartes de Copenhague, la situation géographique de la forteresse en fait en passage obligé pour tout touriste désireux de voir le monument le plus célèbre de la ville, j’ai nommé la Petite Sirène. Et c’est tant mieux, car la promenade est bien sympathique!