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Amalienborg : quatre palais en octogone pour la famille royale danoise
Posté le Samedi 14 février 2009dans Architecture, Copenhague, Histoire, Pays, Rococo, château / palaispar Alexandre RosaImprimerPeu avant mon départ pour Copenhague, je m’étais familiarisé avec la ville grâce aux vues satellites disponibles sur Google Maps. En tant que fan de photographie qui se respecte, je pensais déjà au "travail" énorme qui m’attendait pour couvrir toute la ville du passage de mon objectif mitrailleur. Je recherchais les points d’intérêt et les zones de vie qui allaient être l’objet de mes premières visites touristiques de la ville. Parmi ces dernières se trouvent de nombreuses places qui attirent le regard. Amalienborg Slotsplatz en faisait partie…
Située entre l’imposant dôme de Marmokirken et le bras d’océan qui sépare le centre de Copenhague de l’île d’Amager, où se situe en face l’Opéra de Copenhague, cette place est entourée de quatre bâtiments identiques se faisant face : le palais d’Amalienborg. Ce dernier est l’une des trois résidences royales que compte Copenhague.
Originellement construit pour quatre famille de la noblesse danoise, ce palais a été racheté par la famille royale du Danemark qui l’a investi après le terrible incendie de leur palais de l’époque, Christiansborg, le 26 Février 1794. Depuis, divers monarques ont vécu dans les différents palais d’Amalienborg au cours des siècles. C’est aujourd’hui la résidence d’hiver de la famille royale. La reine Margrethe demeure en effet dans le palais sud-est et sa mère, la reine Ingrid, décédée en décembre 2000, résidant dans le palais nord-est. Le prince Frederik habite quant à lui le palais nord-ouest, qui deviendra résidence royale quand il montera sur le trône. La règle veut en effet que le roi occupe un palais et sa résidence un autre. A la mort du roi, le descendant reste dans son palais qui devient le palais royal.
Comme toute bonne résidence royale qui se respecte, l’octogone formé par les 4 résidences d’Amalienborg est gardé par toute une garnison de gardes royaux qui font les 100 pas devant la façade du palais de nuit comme de jour, sous tous les temps. Ce n’est pas parce que les joyaux de la couronne danoise ne sont pas conservés ici qu’il faut prendre des risques!
En y regardant de plus près, on constate que l’uniforme des gardes royaux n’est pas sans rappeler celui de la garde du palais de Buckingham, à Londres. Le haut chapeau noir fouffu y est sûrement pour quelque chose. La différence, c’est qu’à Copenhague les gardes ne sont pas rendus inaccessibles, patrouillant derrière une grande grille de fer forgé. Ici, ils sont directement sur la place, à la portée de la moindre voiture passant par là .
J’ai toujours pensé que ces gardes, derrière leurs grands airs et leur impassibilité forcée, ne gardaient pas grand chose. En y regardant de plus près, on constate en effet que ce sont pour la plupart de jeunes recrues, que leurs armes sont largement dépassées, et qu’ils sont de toutes façons bien peu nombreux pour contrer une quelconque attaque terroriste bien préparée. J’en ai conclu que tous les pays qui continuent d’avoir de telles troupes le faisaient pour l’honneur, l’apparât… et les touristes! Comme nous sommes en hiver et que la ville ne grouille pas à proprement parler de visiteurs étrangers en ce moment, j’aurais cru qu’éventuellement il n’y aurait pas de gardes devant Amalienborg en m’y rendant. J’avais bien tort!
Car non seulement les gardes sont bien là , devant chaque porte, mais ils y sont quel que soit le temps ou l’heure! Depuis plusieurs mois que j’habite ici, j’ai eu l’occasion de passer devant Amalienborg au milieu de la nuit, sous la neige et le blizzard ou sous la pluie : les jeunes gardes étaient toujours là ! Heureusement, comme vous vous en doutez ce ne sont pas toujours les mêmes : à l’instar des gardes de Londres, ceux d’Amalienborg se font relever chaque jour à midi lors d’une cérémonie qui s’étend jusqu’à la caserne de Rosenborg. Un spectacle sur lequel nous reviendrons dans un prochain article. Les touristes apprécieront… les automobilistes un peu moins, les troupes se déplacant à pied dans les rues, au pas. Bien sûr, il est interdit de les doubler!
Pour se venger, il y a un jeu auquel les touristes aiment s’adonner dès qu’ils voient un pauvre homme en uniforme qui n’a pas le droit de réagir : tenter de lui décrocher une réaction en faisant le singe devant lui. Autant je n’ai jamais vu un garde anglais sourciller, autant les jeunes danois ne se font pas prier pour être déconcentrés de leur tâche, comme vous le montre la photo ci-dessous à gauche. Bon, certes il faut me voir à l’oeuvre dès que je suis en reportage photo. Je ne suis pas ce que l’on pourrait qualifier de plus discret, et je ne recule devant rien pour avoir le bon angle de vue. Je n’en dirai pas plus…
Au centre de la place, on retrouve la statue équestre de Frederik V, l’oeuvre du sculpteur français Jacques François-Joseph Saly. Il aurait passé 30 ans à travailler dessus, et son coût est réputé être le même que celui de l’intégralité du complexe architectural. La statue a été dévoilée en 1771, soit 5 ans après la mort du roi Frederik V en 1766.
L’ensemble du complexe a été créé sous les ordres dudit roi et achevé en 1760 selon les dessins de Niels Eigtved, adaptés des plans de Nicolas Jardin. Le nom Amalienborg fait référence à un palais plus ancien édifié au même endroit, construit en 1669 par Frederik III pour sa jeune femme Amalie.
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