Les Aiguilles de Port-Coton à Belle-Île en Mer : le trésor de Claude Monet
Gravures rupestres d’Alta–des rennes de l’âge de pierre gravés le long des fjords
Storforsen – les plus grandes cataractes naturelles d’Europe traversent la Laponie
Cathédrale Luthérienne d’Helsinki – une icône allemande sur l’ancienne terre des tsars
Norske Opera – le renouveau de la banlieue d’Oslo en lignes obliques
Le Monastère d’Horezu, chef-d’œuvre de l’art Branconvan en Valachie
Le château de Dracula au cœur des Carpates : la citadelle de Poenari
Falaises de Moher – quand l’Irlande plonge de 214 mètres dans l’Atlantique
Château de Balmoral – la résidence écossaise de la Reine Victoria et du Prince Albert
Panthéon de Rome – le plus grand dôme de l’Antiquité, tombeau des grands Hommes
Bastion des Pêcheurs – un rempart « moderne » sur les hauteurs de Budapest
Statue de la Liberté de l’île des cygnes à Paris – une maquette signée Bartholdi
Bryggen – les demeures en bois colorées de la Ligue Hanséatique à Bergen
La Pointe du Raz – une proue de granite à l’extrême ouest de la France
Arènes de Lutèce : un amphithéâtre gallo-romain au cœur de la capitale
Chinagora – un complexe touristique sous forme de Cité Interdite fantôme à deux pas de Paris
De la Bavière à la Provence : des santons à la basilique de Fourvière pour sa crèche de Noël géante
Marché Médiéval de Noël à Provins – Rois Mages et troubadours animent banquet et bal d’époque
Guinness World Records Museum : la version live du livre best-seller
Posté le Samedi 15 novembre 2008dans Copenhague, Musées, Payspar Alexandre RosaImprimerVous connaissez forcément le livre dont la réédition annuelle se vend de manière record chaque année. Ce champion des sapins de noël, ce best-seller mondial est bien sûr le Livre Guinness des Records, autrement appelé le Guinness Book of World Records. Qui ne connaît pas le concept? Rassembler dans un seul et même ouvrage tous les records possibles et imaginables, qu’ils soient sportifs, humains, naturels ou parfaitement stupides. De la pléthore des plus gros mangeurs, des plus rapides, plus gros, plus petits, plus longs, plus lents, plus lourds, plus chers, plus hauts phénomènes jamais officialisés par les anglais ayant inventé le concept, on y trouve de tout…
Tous ces records méritaient bien un musée. Plusieurs musées même. Il en existe pas moins de six dans le monde : à Hollywood, aux chutes du Niagara, dans la Tokyo Tower au Japon, à San Antonio au Texas, à Gatlinburg au Tennessee, et à Copenhague. Ce dernier est le seul Guinness World Records Museum en Europe. Evidemment, quand j’ai su qu’on y trouvait des espaces thématisés et des statues à la Madame Tussaud ou notre Grévin national, je m’y suis intéressé de plus près…
Le premier musée de ce type avait ouvert au pied de l’Empire State Building à New York. Il a fermé il y a quelques années. D’autres franchisés de Guinness ont également existé dans d’autres villes touristiques comme Londres, San Fransisco ou Taipei.
Le musée nous accueille avec une statue de l’homme qui a été le plus grand du monde. Située à l’extérieur, sur la plus grande rue marchande de Copenhague, elle constitue une opportunité photographique pour les touristes autant que la fameuse Petite Sirène d’Edvard Eriksen. Il faut dire qu’avec ses 2.72 mètres, Robert Wadlow avait de quoi impressionner! Il n’aura malheureusement vécu que 22 ans, victime de sa croissance exceptionnelle!
On ne va pas se le cacher longtemps : comme vous pouvez le voir, la qualité de réalisation de ces statues en résine creuse n’est pas de toute première qualité. Même si on est loin d’un Tussaud ou même d’un Disneyland, on saluera tout de même l’effort. Car si la plupart des records sont présentés sous la forme de panneaux explicatifs traduits en Danois, en Allemand et en Anglais, les créateurs du Guinness World Records Museum ont tenté au maximum de nous mettre dans l’ambiance du record avec des salles à thème.
C’est ainsi que la visite nous emmène à travers 13 salles représentant la Jungle pour les records sur la nature, l’Arche de Noé pour les animaux records, la coque d’un navire pour les records relatifs aux transports, le palais royal pour les records relatifs à la vie humaine, un marché pour les records relatifs à la cuisine, la nourriture et l’agriculture, etc…
D’autres salles permettent aux visiteurs d’essayer eux-mêmes de battre un record et de comparer leur résultat (souvent pitoyable) au détenteur du record du monde. Il en est ainsi du saut en longueur, virtuellement impossible à ne serait-ce qu’approcher, celui-ci étant de plus de 8 mètres de long. Il en est de même du coup de poing le plus puissant. Mon punch est égal à 40% de la force de celui d’un grand boxeur. Pas mal non?
Mais attention, car au cas où par malheur vous battriez un record du monde au sein du musée, il est bien précisé dans toutes les langues que tous ces ateliers ne sont que des jeux et que leurs résultats ne sauraient être considérés comme officialisables. On nous invite d’ailleurs, si nos capacités physiques nous y permettent, à contacter les responsables de chez Guinness à Londres si l’on veut vraiment entrer dans le fameux livre. En ce qui me concerne, on va encore attendre un peu…
D’autres ateliers vous permettent de vous mettre dans la peau d’un recordman. Un véritable dragster vous attend ainsi dans l’une des salles, vous proposant de vous emmener à 500km/h en l’espace de 9 secondes. Rien de bien folichon, ne vous affolez pas. Il ne s’agit en fait que d’un film en vue intérieure projeté en face du dragster tandis qu’un vague souffle d’air est projeté en direction de votre visage lors de cette « expérience ». Question sensations, on repassera, contrairement à ce que pourrait laisser penser la photo ci-dessous.
Il en est de même concernant la qualité de l’atelier vous permettant de vous comparer à l’homme le plus lourd du monde. On vous demande, après être passé sur une vulgaire balance géante, de calculer combien de personnes comme vous il faudrait pour atteindre le même poids que Robert Earl Hugues, qui pesait 485 kg. Pas vraiment nécessaire…
L’autre salle que l’on voit sur toutes les brochures faisant la promotion du musée est celle abritant Monsieur Mangetout. Ce français grenoblois a en effet affirmé qu’il pouvait se nourrir de n’importe quoi, avec une préférence affirmée pour les objets métalliques. C’est ainsi que Michel Lotito a englouti en quelques années quelques bicyclettes, des télévisions, divers objets métalliques plus petits tels que vis et boulons, ainsi qu’un Cessna 150, un petit avion de tourisme, tout entier. On estime qu’il aurait, entre 1959 et 1997, mangé 9 tonnes de métal. Ce régime ne l’a pourtant pas souvent rendu malade, même lorsque les matériaux ingérés étaient considérés comme empoisonnés.
Lors de ses représentations, il engloutissait généralement l’équivalent d’un kilo de métal découpé en morceaux quotidiennement. Avec ceci, il avalait des quantités considérables d’eau minérale. Incroyable lorsque l’on sait que, paradoxalement, les bananes et les oeufs durs le rendaient malade.
Je ne vais pas pouvoir faire une liste exhaustive de tous les records dans ce simple article. Même ceux présentés dans ce seul musée me prendraient plusieurs jours à énumérer. On va donc se contenter de citer l’homme à la moustache la plus longue du monde, dont la statue est visible à Copenhague, la femme aux ongles les plus longs, ainsi que celle aux cheveux les plus longs, quelques uns des légumes géants cultivés durant les dernières années, des vidéos des désormais célèbres Domino Days, la cueillère en bois la plus grosse du monde, l’omelette la plus grande du monde, etc etc…
On retiendra tout de même que, dans la dernière partie du musée plus spécifiquement destinée aux enfants, de nombreux records soient attribués à des produits estampillés Disney. La firme de la souris partage ici l’affiche avec Star Wars, Lego ou encore Super Mario. Pour le reste, on apprend que le parc d’attractions le plus visité au monde est Tokyo Disneyland, que le plus grand resort de divertissement au monde est bien sûr Walt Disney World, et que la star recevant le plus de courrier est Mickey Mouse, si bien que 3 secrétaires soient payées à plein temps pour répondre aux lettres des enfants.
Et devinez quel est le cinéaste ayant remporté le plus d’Oscars durant sa carrière! C’est Walt Disney bien évidemment, avec 26 statuettes et pas moins de 64 nominations tout de même! Bon allez, rien que pour ça, on remonte la note du Guinness World Records Museum car, même si les statues ne sont pas d’une qualité irréprochable, on passe quand même un bon moment dans ce musée à découvrir des faits insolites tous plus incroyables les uns que les autres. On pourrait bien sûr rétorquer que la lecture y est trop présente, et que le livre est par conséquent suffisant, mais ça ne remplace pas le fait de pouvoir se comparer aux statues des détenteurs de record.
Franchement, n’ai-je pas l’air d’un nain à côté de l’homme le plus grand du monde? Bizarrement, un touriste se faisant photographier avec cette statue l’autre jour n’avait pas l’air si petit que ça en comparaison… J’oubliais que les scandinaves étaient beaucoup plus grands que les français en moyenne…!