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Le château d’Eilean Donan, dans les highlands écossais
Posté le Vendredi 29 janvier 2010dans Architecture, Ecosse, Histoire, Médieval, Pays, Ruines, Vikings, château / palaispar Alexandre RosaImprimerLe château d’Eilean Donan est l’un des monuments les plus célèbres d’Ecosse. Situé sur l’île de Donan, dans les highlands, il fait partie de ces vieux châteaux que l’on imagine aisément apparaître dans le brouillard, au crépuscule, dans la grande tradition des histoires de fantômes écossais. Il a d’ailleurs servi de décor à de nombreux films, de Highlander (Russel Mulcahy, 1986) à Le monde ne suffit pas (1999) de la série des James Bond, en passant par Loch Ness (1996), et d’inspiration à de nombreux artistes. Citons ainsi Don Rosa, créateur des albums de la BD La Jeunesse de Picsou, le fameux canard écossais milliardaire et oncle de Donald Duck.
L’île d’Eilean Donan fait partie de l’archipel des Hébrides intérieures, dans l’océan Atlantique de l’ouest de l’Ecosse. Elle se trouve à proximité immédiate des côtes des Highland, à la sortie du loch Duich, un loch maritime, c’est à dire un lac à l’écossaise, relié à la mer dans ce cas précis. Elle n’est pas beaucoup plus grande que le château qui y est construit, au point qu’un pont à arches de pierre la relie au reste de la Grande-Bretagne.
L’île, tout comme le reste de l’Écosse, fut probablement découverte à la Préhistoire. Aux alentours de 580, un évêque irlandais, saint Donan, arriva en Écosse afin d’évangéliser la population et à la fin du 7ème siècle, une petite communauté s’établit sur l’île baptisée Eilean Donan en hommage à l’homme d’Église.
Les Vikings prirent ensuite contrôle d’une partie de l’Écosse entre 800 et 1266 et c’est pour se protéger de leurs incursions et de leur progression territoriale qu’Eilean Donan, position défensive stratégique, fut fortifiée au début du 13ème siècle par les seigneurs de Kintail. Par la suite, ces constructions fortifiées devinrent un véritable château médiéval avec tours, rempart ceinturant entièrement l’île et donjon érigé sur son point culminant.
Il faut dire qu’au 13ème siècle, cette partie de la mer était comme un royaume en elle-même, l’océan étant le meilleur moyen de transport à l’époque. Le seigneur de ces lieux régnait alors sur un certain nombre de chefs de clans féodaux dont la puissance se mesurait au nombre de leurs hommes et de leurs bateaux ou “birlinns”.
Ce château fut en partie démoli un siècle plus tard jusqu’à se réduire à un cinquième du château actuel et ce pour des raisons inconnues, peut-être pour adapter la structure défensive au nombre peu élevé de soldats. Un bastion fut ajouté au 16ème siècle afin de permettre l’utilisation de canons mais l’ensemble fut gravement endommagé au début du 18ème siècle lors d’un épisode de la rébellion jacobite. En effet, en 1719, la garnison du château était composée de 46 soldats espagnols mais, ces derniers soutenant les Jacobites, ils projetèrent un soulèvement en stockant de la poudre et en attendant une livraison d’armes et de canons.
Les Britanniques envoyèrent alors trois navires qui bombardèrent le château trois jours durant. Les murs épais de quatorze pieds ayant raison des coups de canons, une solution terrestre permit enfin la reddition des assiégés et la découverte des 343 barils de poudre qui furent employés pour détruire ce qui reste du château.
Abandonné et en ruine, le château fut laissé en l’état jusqu’en 1911, lorsque le lieutenant-colonel John Macrae-Gilstrap acheta l’île et reconstruit la forteresse selon les premiers plans. Avec son assistant Farquar McRae, il consacra les 20 années suivantes de sa vie à ces travaux, qui s’étendirent jusqu’en juillet 1932, la restauration fut achevée.
Depuis l’île appartient au clan MacRae qui entretient le château à travers le Conchra Charitable Trust fondé en 1983.
Photos par Alexandre Rosa
J’adore la photo numéro 7. Magnifique!
Ce paysage semble avoir été inchangé depuis ce que l’on imagine être la période historique de ces batailles. C’est immersif comme tu dis.