Les Aiguilles de Port-Coton à Belle-Île en Mer : le trésor de Claude Monet
Gravures rupestres d’Alta–des rennes de l’âge de pierre gravés le long des fjords
Storforsen – les plus grandes cataractes naturelles d’Europe traversent la Laponie
Cathédrale Luthérienne d’Helsinki – une icône allemande sur l’ancienne terre des tsars
Norske Opera – le renouveau de la banlieue d’Oslo en lignes obliques
Le Monastère d’Horezu, chef-d’œuvre de l’art Branconvan en Valachie
Le château de Dracula au cœur des Carpates : la citadelle de Poenari
Falaises de Moher – quand l’Irlande plonge de 214 mètres dans l’Atlantique
Château de Balmoral – la résidence écossaise de la Reine Victoria et du Prince Albert
Panthéon de Rome – le plus grand dôme de l’Antiquité, tombeau des grands Hommes
Bastion des Pêcheurs – un rempart « moderne » sur les hauteurs de Budapest
Statue de la Liberté de l’île des cygnes à Paris – une maquette signée Bartholdi
Bryggen – les demeures en bois colorées de la Ligue Hanséatique à Bergen
La Pointe du Raz – une proue de granite à l’extrême ouest de la France
Arènes de Lutèce : un amphithéâtre gallo-romain au cœur de la capitale
Chinagora – un complexe touristique sous forme de Cité Interdite fantôme à deux pas de Paris
De la Bavière à la Provence : des santons à la basilique de Fourvière pour sa crèche de Noël géante
Marché Médiéval de Noël à Provins – Rois Mages et troubadours animent banquet et bal d’époque
Astérix au Musée de Cluny – L’exposition évènement avec Uderzo
Posté le Jeudi 29 octobre 2009dans Art, Empire Romain, Histoire, Musées, Paris, Ruinespar Alexandre RosaImprimerOn en a déjà parlé : le plus célèbre gaulois du monde fête cette année son demi-siècle d’existence. Frédéric Chaslin rendait hommage à son dessinateur Uderzo avec le Tour de Gaule Musical d’Astérix, mais nous étions alors loin de l’œuvre originale. Vous êtes-vous déjà demandés comment tous ces albums des irréductibles gaulois avaient été réalisés? C’est ce que nous fait découvrir l’exposition Astérix au Musée de Cluny du 28 Octobre 2009 au 3 Janvier 2010.
Pour la première fois en France, une trentaine de planches originales d’Uderzo sont exposées au public. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, celles-ci n’ont pas la taille d’un album puisqu’elles s’étendent sur deux feuilles A3 placées l’une au-dessus de l’autre. C’est ainsi qu’Uderzo a toujours dessiné ses personnages fétiches, en grand format.
Le processus de création d’une bande-dessinée inclut l’encrage des crayonnés originaux réalisés par l’auteur. Malheureusement, sans doute inconscient du succès qu’Astérix et sa bande allaient rencontrer, les crayonnés de la BD ont été encrés directement sur la même feuille, de telle sorte qu’il ne reste presque aucun crayonné original. On se consolera donc avec une formidable collection d’encrages, directement issus des archives personnelles d’Uderzo et prêtées pour l’occasion.
Une section de l’exposition présente également les étapes suivantes du processus de création, avec un calque de mise en couleur (ne figurant que les couleurs sans les lignes claires qui forment le contour des personnages et des décors) et un autre de lettrages, ne figurant que les textes apparaissant dans les bulles et les onomatopées des différentes vignettes de la planche.
A ce stade, on comprend déjà que tout amateur des albums d’Astérix et Obélix a de quoi trouver son bonheur dans l’exposition Astérix au Musée de Cluny, mais cette dernière va encore plus loin dans les origines d’un album avec la présentation du travail du scénariste René Goscinny. A l’entrée du frigidarium, où l’exposition a lieu, trône la Keyston Royal du maître. C’est sur cette machine à écrire que Goscinny a créé les tapuscrits décrivant tout le synopsis de chaque album.
Travaillant sur plusieurs séries d’albums avec une rigueur et une organisation redoutables, le génie a ainsi couché sur le papier chaque aventure d’Astérix avant d’en reprendre le fil conducteur pour élaborer chaque planche. Pour chacune d’entre elles, Goscinny décrivait ce que devait contenir les différentes vignettes qui la composaient, avec les dialogues inscrits à droite de sa description, case par case. Au fur et à mesure, il barrait ce qui avait été développé en planches de son synopsis tapuscrit. Certains de ces documents de travail sont exposés dans Astérix au Musée de Cluny.
Mais le gaulois ne serait pas devenu ce qu’il est sans un célèbre magazine qui a publié à l’époque ses premières aventures. Pilote, créé par Goscinny lui-même, est ce magazine qui a vu naître les grands classiques d’aujourd’hui. Le premier numéro de Pilote fait également partie de l’exposition, aux côtés des premières esquisses d’Uderzo, élaborées lors de l’étape de recherche graphique qui a aboutit au design définitif des gaulois du célèbre village résistant encore et toujours à l’envahisseur.
Astérix au Musée de Cluny rend donc un vibrant hommage au travail des deux compères, qui travaillaient toujours ensemble sur les nouvelles idées d’album, mais aussi à leur important travail de recherche. Car les aventures d’Astérix ont beau être de bonnes comédies reprenant des éléments de parodie, le tout dans un univers dessiné parfois caricatural et volontairement anachronique, les éléments historiques et les comportements décrits dans chaque album correspondent à une réalité rigoureusement historique.
Toute une sélection de planches originales montrent à quel point les villes notamment sont reproduites fidèlement à ce qu’elles étaient à l’époque. Il en est ainsi des thermes, ces établissements de bains inventés par les romains et reproduits dans tout l’Empire. Tout au long de ses aventures, Astérix et Obélix en visitent notamment deux : ceux de Rome et ceux de l’actuelle Vichy. Les planches qui les montrent dans la BD sont ici exposées au cœur même du Frigidarium, justement d’anciens thermes romains.
Car le lieu de l’exposition n’a pas été choisi au hasard. A l’initiative des Editions Albert-René, la Réunion des Musées Nationaux (RMN) a travaillé en étroite collaboration avec le Musée du Moyen-Âge, les Thermes et l’Hôtel de Cluny pour créer cette exposition dans un espace historiquement unique. Le frigidarium est en effet le seul édifice de l’époque qui tiennent encore debout de plein pied avec son plafond d’origine dans le nord de la France.
Avec une hauteur de 14 mètres sous plafond et une superficie de 250 m² abrités sous des murs épais de 65 cm au niveau de la clé de voûte, la plus grande salle du frigidarium a été construite il y a presque 2000 ans. Les Thermes de Cluny ont été utilisés jusqu’au 4ème siècle. C’étaient les plus importants des trois thermes de la ville de Lutèce. Aujourd’hui, ils sont bien sûr englobés dans le Musée National du Moyen-Âge qui comprend également les anciennes abbayes de Cluny et l’Hôtel de Cluny adjacent. Ces deux derniers bâtiments ont été bâtis au 14ème et 15ème siècles par les abbés de Cluny, englobant une partie des thermes dont certaines anciennes salles leurs servaient alors de granges.
Aujourd’hui, le lieu est bien sûr protégé au cœur de Paris, dans le quartier de St Michel, non loin de Notre-Dame. La grande salle du frigidarium en elle-même a subi une longue restauration qui s’est achevée en 2009. Elle n’est rouverte au public que depuis le mois de mai 2009, après des travaux qui avaient débuté en l’an 2000.
Astérix au Musée de Cluny, c’est donc la rencontre de deux monuments nationaux que nous ne pouvions pas manquer. La visite vous en coûtera 10€ si vous êtes intéressés, mais pour ce prix l’accès au Musée du Moyen-Âge est inclus, l’exposition temporaire sur Astérix n’étant que la cerise sur le gâteau d’une visite déjà riche.
Et si le temps vous manque mais que vous passez dans le coin, ne manquez pas d’admirer les œuvres exposées à l’extérieur, du les grilles des jardins du musée, le long des Boulevards Saint Germain et Saint Michel. Ces panneaux présentent quelques œuvres d’Uderzo inspirées de tableaux célèbres. Mis en parallèle, on constate à quel point l’esprit de l’artiste aime utiliser l’art occidental pour le détourner et l’intégrer à son propre univers. Parodie ou source d’inspiration?
Reportage par Alexandre Rosa et Stéphane Hacquin
Article par Alexandre Rosa
Vidéo par Stéphane Hacquin
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