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Gravures rupestres d’Alta–des rennes de l’âge de pierre gravés le long des fjords
Storforsen – les plus grandes cataractes naturelles d’Europe traversent la Laponie
Cathédrale Luthérienne d’Helsinki – une icône allemande sur l’ancienne terre des tsars
Norske Opera – le renouveau de la banlieue d’Oslo en lignes obliques
Le Monastère d’Horezu, chef-d’œuvre de l’art Branconvan en Valachie
Le château de Dracula au cœur des Carpates : la citadelle de Poenari
Falaises de Moher – quand l’Irlande plonge de 214 mètres dans l’Atlantique
Château de Balmoral – la résidence écossaise de la Reine Victoria et du Prince Albert
Panthéon de Rome – le plus grand dôme de l’Antiquité, tombeau des grands Hommes
Bastion des Pêcheurs – un rempart « moderne » sur les hauteurs de Budapest
Statue de la Liberté de l’île des cygnes à Paris – une maquette signée Bartholdi
Bryggen – les demeures en bois colorées de la Ligue Hanséatique à Bergen
La Pointe du Raz – une proue de granite à l’extrême ouest de la France
Arènes de Lutèce : un amphithéâtre gallo-romain au cœur de la capitale
Chinagora – un complexe touristique sous forme de Cité Interdite fantôme à deux pas de Paris
De la Bavière à la Provence : des santons à la basilique de Fourvière pour sa crèche de Noël géante
Marché Médiéval de Noël à Provins – Rois Mages et troubadours animent banquet et bal d’époque
La Foire du Trône – La plus vieille fête foraine d’Europe
Posté le Dimanche 17 mai 2009dans Attractions, Coasters, Nocturne, Paris, Special Eventpar Alexandre RosaImprimerC’est en 957 que le roi Lothaire crée la première des fêtes foraines en date et en titre. Le 13 octobre 1131, le fils du roi Louis le Gros, qui circulait à cheval dans le faubourg Saint-Antoine, fut chargé par un troupeau de porcs animaux qui tenaient le haut du pavé des rues de Paris dont ils récuraient les caniveaux-désarçonné, le royal cavalier chuta et se brisa les reins Par ordonnance, Louis le Gros interdit alors aux pourceaux de divaguer dans Paris…
Exception faite pour ceux qui appartenaient aux disciples de Saint-Antoine. A condition, toute fois, qu’ils accrochent une clochette au cou de leurs goret pour les signaler à l’attention des passants, et ce serait en remerciement de cette faveur que les moines-boulangers auraient donné la forme d’un cochon au pain d’épice qu’ils avaient le privilège de vendre à l’occasion de la célèbre foire aux pain d’épice. Elle s’appelait la "Foire Saint Antoine ". Elle ressemblait à un marché découvert. On y trouvait des étals de pain d’épice et de pâtisserie, quelques petit commerces d’objets de fantaisie et des saltimbanques ou teneurs de jeux.
Cette modeste manifestation commerciale, improvisée chaque année, se tenait sur la censive de l’abbaye de Saint Antoine et n’a pas laissé de traces durables. L’abbaye fut en effet détruite pendant la révolution. Avec elle disparut la Foire Saint Antoine.
On ne la vit renaître qu’en 1805 sous l’aspect d’une petite fête foraine. Le commerce ne constituait plus l’essentiel de son activité. En 1841, les forains furent autorisés à occuper le rond-point situé en bordure de la foire d’alors. C’est ainsi que la future place de la Nation, à l’est de Paris, devint le centre de la foire.
Le nombre de forains ayant beaucoup augmenté depuis 1841, la place du Trône (l’actuelle Nation) ne suffit plus et l’on dut augmenter sa surface. Son essor avait été fantastique.
Le nombre des forains est estimé à 1214 en 1872, puis à 2424 en 1880. La fête commençait le jour de pâques et durait une semaine, puis 15 jours à partir de 1861, avec prolongation éventuelle de huit jours. Le préfet de la Seine manifesta son intention de régulariser l’existence de cette foire franche et d’assujettir à un droit de location de place pour les forains : 10 centimes par mètre de façade et par jour.
En 1957, les forains fêtèrent le millénaire de la Foire du Trône. Déguisés en moines, ils offrirent alors aux promeneurs des cochons de pain d’épice.
Ces petits cochons, avec leur naïf décor de sucre, devinrent très tôt familiers aux parisiens et contribuèrent à rendre la foire populaire et attractive. L’origine médiévale du cochon de pain d’épice à contribué à asseoir la légitimité de la Foire en lui conférant un prestige particulier et en éveillant la curiosité des parisiens toujours friands d’anecdotes relatives à l’histoire de leur ville. La Foire du Trône a ainsi acquis ses lettres de noblesse.
La nouvelle Foire du Trône fut inaugurée en 1964 sur la pelouse de Reuilly. Un peu désorienté pendant les premières années, le public a vite retrouvé le chemin de la fête. Celle-ci dure désormais 6 semaines et accueille chaque année cinq millions de visiteurs. La Foire du Trône n’est plus une simples fête foraine : elle représente le plus vaste et le plus prestigieux parc d’attractions foraines d’Europe.
5 millions de consommateurs en si peu de temps, voilà de quoi activer quantité de corps de métiers tant sont variées les sources qui alimentent l’exploitation de la Foire. Que ce soient les fabricants de manèges, de peluches, de nougats (la ville de Montélimar travaille à 80% pour la fête foraine) ou les multiples emplois saisonniers qu’elle génère…
Chaque année, ces 5 millions de visiteurs croquent pas moins de 90 tonnes pommes de terre (frites) et s’abreuvent de bières qui pourraient remplir à ras bord une piscine olympique. De la même manière, on a pu évaluer, encore que mises bout à bout, les saucisses débitées à la Foire du Trône couvriraient la distance Paris-Strasbourg!
Seulement voilà, la gratuité de la Foire et son importante affluence ne sont pas sans poser un autre type de problèmes : la délinquance. Les fameux casseurs sont régulièrement de la partie, ce qui a terni la réputation de la foire ces dernières années. Demandez un peu autour de vous, les parisiens! Vous verrez que beaucoup de monde a aujourd’hui peur de se rendre à la Foire en raison de mauvaises expériences passées. D’autres n’apprécient pas son ambiance martiale tant les forces de l’ordre sont obligées de se montrer tous les 10 mètres dans les allées de Reuilly.
Et il est vrai que les bandes rôdent aux abords des limites de la foire. Les fourgonnettes de Police et de CRS sont alignées en nombre à l’entrée, et les patrouilles prennent parfois plus de place que les visiteurs eux-mêmes. Pourtant, de nombreuses autres fêtes foraines dans toute la France n’ont pas les mêmes problèmes. Que ce soit à Lyon ou à Rouen, voire même aux Tuileries, l’ambiance est plutôt bon enfant. Allez donc savoir…
Autre détail qui a nuit à la réputation de la Foire : les accidents à répétition qui ont eu lieu sur certains manèges, entraînant parfois la mort de visiteurs. L’insécurité dans les allées de la foire tout autant que sur ses manèges amène forcément à se poser des questions sur sa viabilité. Quand on connaît bien l’univers des parcs d’attractions et les normes de sécurité draconiennes imposées sur des manèges fixes fonctionnant pourtant toute l’année, il y a de quoi s’étonner de certaines pratiques observées dans les fêtes foraines.
Manque de maintenance, négligence ou mauvaise formation du personnel… les concours de circonstances amènent parfois à des tragédies, comme celle qui a tué un père et son fils à bord du Booster de la Fête des Loges en 2007. Ce bras mécanique géant transportant deux passagers à son extrémité en tournant verticalement avait connu une faille qui avait fait augmenter son rayon. Il n’en avait pas fallu plus pour que la nacelle transportant les deux hommes ne s’écrase à grande vitesse contre le sol.
Depuis cet accident, les manèges du même type avaient d’abord été interdits en France. On en voit pourtant deux dans cette édition 2009 de la Foire du Trône (du 4 Avril au 1er Juin 2009). C’est que les modèles encore en exploitation n’utilisent pas le même système. Là où les Boosters pré-2007 vantaient leur accélération et la sensation de g qu’ils procuraient, les nouveaux ne tournent qu’à vitesse réduite et répètent les mêmes figures à chaque tour. Exit la rotation libre de la nacelle en fonction du poids des passagers. Mais l’intérêt du manège en prend un coup.
Comme toutes les fêtes foraines, la Foire du Trône a son lot de jeux de tous types qui ne laissent que de très maigres chances de gagner à l’infortuné participant. On y trouve de tout, des pêches aux canards au tir aux ballons en passant par la tir à l’arc, le lancer de cerceau autour d’un goulot de bouteille, le jeté de pastilles magnétiques, le tir à la corde etc… Du côté des friandises, rien de plus original. On retrouve cette année les mêmes pommes d’amour, gaufres, crêpes, guimauves, granitas, réglisses, barbes à papa et paninis que partout ailleurs.
Qu’est-ce qui fait donc la différence de la Foire du Trône? Sa taille bien sûr, le nombre d’attractions qu’elle comporte, mais aussi leur volume. Toutes les fêtes foraines ne peuvent pas se vanter d’avoir autant de coasters, dont la star est incontestablement le King du constructeur Intamin. Malheureusement, les prix sont toujours très élevés dans ce genre de manifestation. Il n’est en effet pas rare de constater des prix de 4€ pour une place sur une de ces attractions, ce qui fait grimper la note très rapidement. En contrepartie, l’attente est moindre que dans un parc de type Disneyland ou Astérix.
Très intéressante histoire des pourceaux, ce que j'attend de la foire, c'est de frapper, casser, détruire, un mannequin d'acier avec une batte ou casser des vases à deux sous, ou démolir une carcasse de voiture, bonne soirée….